Petite victoire
pour les associations de militants pour la protection de l'environnement
engagés à défendre la pinède de la météo.
Après leur
rencontre, en fin de semaine dernière, avec le wali d'Oran, M. Abdelghani
Zaâlane, et surtout la visite du directeur général de la Conservation des
forêts, il a été décidé de reboiser le site et remplacer ainsi les arbres
arrachés dans le cadre du projet d'aménagement d'un parking au niveau de ce
site. Selon les associations engagées dans ce combat, le projet lancé par la
Direction des travaux publics pour la réalisation d'un parking destiné à
abriter les visiteurs du nouveau siège de la daïra d'Oran, est toujours
d'actualité, et sera donc maintenu au niveau du même site, mais sera tenu
désormais de prendre en compte l'aspect environnemental du site. À noter
qu'avant ce dénouement, huit associations oranaises avaient menacé de saisir la
justice pour arrêter l'abattage des arbres intervenu au niveau du site de la
pinède de la météo. Une démarche qui a rappelé un incident similaire survenu à
la forêt de Canastel, à l'époque de l'ex wali, Abdelmalek Boudiaf, où des
promoteurs immobiliers de la wilaya d'Oran engagés dans des projets inscrits
dans le cadre du CALPIREF avaient reçu l'autorisation de piétiner sur un
terrain forestier. Une entorse à la loi qui avait suscité un véritable tollé,
notamment de la part de la société civile qui avait introduit une action en
justice pour stopper les travaux, laquelle avait tranché en faveur des
défenseurs de la forêt. Cette nouvelle affaire des arbres abattus du site de la
météo confirme une fois de plus, la légèreté déconcertante avec laquelle, les
pouvoirs publics, n'hésitent pas à anéantir le peu d'espace forestier dont
dispose la ville Oran. L'argument de projet d'utiliser public ne justifie
nullement le recours à l'abattage des arbres avaient plaidé le collectif des
associations, reprochant aux promoteurs du projet du parking de ne pas avoir
pris en compte d'autres solutions alternatives qui se présentaient. Comme celle
du terrain mitoyen qui pouvait abriter le futur parking ou encore celle
consistant à utiliser le parking de la mosquée Ibn Badis qui se trouve à
quelques mètres seulement.