Le président de
l'APC de Béni Rached, commune située à 30 km au nord-est de Chlef, a entamé
dimanche dernier une grève de la faim illimitée devant la mairie pour dénoncer
la décision de suspension provisoire de ses fonctions, jugée «arbitraire»,
prise à son encontre le 23 septembre dernier par le wali. Cette décision
intervient après la condamnation par la justice du P/APC à une année de prison
ferme assortie d'une amende de 40 millions de centimes pour émission de deux
chèques sans provisions, l'un d'un montant de 20 millions de centimes et
l'autre de 160 millions de centimes. Le maire gréviste affirme qu'il n'a commis
aucune faute grave qui exige son limogeage et se dit victime d'une machination
d'individus qui lui en voulaient pour s'être opposé à leurs desseins.
Intervenant lors d'une rencontre avec la presse, le wali de Chlef, M. Aboubakr
Essedik Boucetta, a indiqué que « la justice a tranché d'autant plus qu'il est
inconcevable qu'un P/APC de par sa fonction d'officier de police judiciaire
émette des chèques sans provisions». Le wali tient à préciser que la mesure de
suspension provisoire à l'encontre du maire condamné a été prise conformément à
l'article 43 du code communal stipulant : « L'élu faisant l'objet de poursuites
judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics ou pour
atteinte à l'honneur ou ayant fait l'objet de mesures judiciaires ne lui
permettant pas de poursuivre valablement l'exercice de son mandat électif, est
suspendu par arrêté du wali jusqu'à intervention de la décision définitive de
la juridiction compétente».
Par ailleurs, la
ligue des droits de l'homme (LADDH : section locale) a apporté son soutien au
maire gréviste notamment en lui assurant une défense en la personne de
l'avocat, maître Aboubakr Essedik Houlmi.