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Aïn El Turck : Les accès aux plages livrés à l'abandon

par Rachid Boutlélis

La déplorable dégradation, du peu de ce qui reste, des accès aux plages, jalonnant les localités côtières de la daïra d'Aïn El Turck, a été vivement dénoncée par les familles, qui ont convergé vers cette région côtière pour profiter des journées ensoleillées ayant caractérisé les premiers jours des vacances scolaires. En effet, selon le constat établi sur le terrain, certains de ces accès sont carrément obstrués par une diversité de détritus et autres déchets de matériaux de constructions et sont devenus par conséquent très difficiles ou impossibles à être empruntés.

Dans la majeure partie des plages, allant de St Rock à Ain El Turck, les automobilistes ne peuvent accéder à la plage , vu l'état de dégradation des routes. Ils sont contraints de parquer leurs voitures très loin des plages et parcourir à pied le trajet les séparant de la grande bleue. Livrés aux actes d'incivisme et en l'absence d'un suivi rigoureux en matière d'entretien pour leur préservation, la grande majorité des accès aux plages, à un degré moindre, ceux longeant le site des Andalouses, ont été grandement détériorés. Ce malheureux état de fait a poussé nombre de ces familles à renoncer à un bivouac sur la plage.

«Nous avons rapporté nos équipements avec l'intention de nous installer sur la plage l'intervalle d'une demi-journée. C'était surtout pour faire plaisir aux enfants. Hélas nous avons vite désenchanté en constatant que l'accès à la plage était impraticable. Nous avons finalement bivouaqué à l'orée d'une zone boisée à proximité du site des Andalouses » a confié, avec une pointe de déception, un père de famille demeurant à Oran, venu avec ses enfants pour passer une journée au bord de la mer à Aïn El Turck. Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres interlocuteurs, qui ont été abordés à ce sujet. « En plus de cela, la saleté des plages n'encourageait nullement à une brève escale au bord de la mer » a fait remarquer l'un d'eux. L'incivisme des uns et l'indifférence des autres sont à l'origine de la détérioration de ces accès, qui ont pourtant absorbé d'importants apports financiers.

Les opérations de réhabilitation, qui devraient être menées de manière régulière et ce, pour leur sauvegarde et préservation, ne sont en réalité décidées que précipitamment à la veille de l'ouverture de la saison estivale. «Les responsables concernés devraient savoir que des familles convergent vers les plages de cette région tous les mois de l'année pour une sortie d'oxygénation. Ils sont appelés à leur offrir au moins un minimum de commodités » a commenté un riverain de la commune d'Aïn El Turck.