La dégradation du
pouvoir d'achat se traduit, ces dernières années, par l'augmentation des
personnes dans le besoin. Pour une raison ou une autre, on se retrouve vite
dans la rue. Si en été la situation est relativement supportable, il n'en est
pas de même en hiver, saison ne laissant aucune chance aux SDF. Et comme de
coutume en pareille période, l'association Dar-El-Ihssane d'Aïn-Temouchent a
lancé, depuis la semaine en cours, l'opération de prise en charge des personnes
sans domicile fixe. Pour son président, Mimoun Benkhal, cette action est lancée
durant le mois de Ramadhan, mais est renforcée pour la période hivernale en
raison de la vague de froid qui sévit sur la région et ses environs. Le but
étant, selon le même responsable, d'apporter aide et assistance aux personnes
sans domiciles fixes. L'opération, qui porte bien son nom, «soupe d'hiver»,
porte aussi sur la distribution de repas chauds, chaque jour et ce jusqu'à la
fin de la période hivernale. Après quoi, les équipes, composées principalement
de bénévoles ainsi que de spécialistes de la santé, procèdent à la distribution
de repas et de boissons chaudes, à savoir un bol de soupe, un plat de
résistance et un fruit. Le tout suivi par une tisane ou un thé. Entamée depuis
quelques jours, celle-ci devra atteindre sa vitesse de croisière. M. Bekhit
Abdelkader, lui aussi membre actif de cette association caritative souligne : «
il est prévu la distribution de, jusqu'à, 150 repas par jour même si aujourd'hui,
elle n'est qu'à 60, en raison du manque de produits de base au niveau de la
cuisine du foyer». Au niveau de ce même foyer, sis haï Sidi-Saïd, on distribue
aussi des couvertures ou des habits chauds, fruits d'une collecte auprès de
bienfaiteurs ou âmes charitables. Après chaque assistance, un repas, des
vêtements chauds, voire aussi une visite médicale sont assurés à ces personnes,
qui tout en ne demandant pas plus en ces rudes journées d'hiver, reprennent
espoir dans une vie qui n'est pas toujours celle qu'elles auraient voulue.
Enfin, partant d'une conclusion selon laquelle la cuisine de cette structure
d'accueil ne répond toujours pas à la demande croissante des gens en quête
d'assistance, les gérants de cette association attendent toujours des pouvoirs publics,
le ministère de la solidarité notamment, un geste, une aide pour pouvoir
agrandir cette partie du restaurant.