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Restauration du Palais du Bey et la Mosquée du Pacha : L'étude élaborée par les spécialistes turcs achevée

par D. B.

Les travaux de restauration du Palais du Bey et de la Mosquée du Pacha, seront lancés au plus tard le premier trimestre de l'année 2015, apprend-on de sources proches de la wilaya d'Oran. Nos sources indiquent que l'étude de restauration élaborée par des spécialistes turcs a été achevée. Les mêmes interlocuteurs indiquent que les spécialistes de l'agence gouvernementale turque des sites archéologiques «Tica» qui ont séjourné à Oran pendant une quinzaine de jours, ont procédé à un état des lieux du Palais du Bey Mohamed El Kebir et de la mosquée Pacha. Cette opération a permis aux spécialistes, d'élaborer une étude de restauration de ces deux sites qui s'inscrivent, tout comme la mosquée Ketchaoua d'Alger, dans le cadre d'un accord entre l'Algérie et la Turquie. Cet état des lieux concerne les aspects topographiques des deux sites, par des techniques modernes utilisant le scanner de trois dimensions (3D) et le prélèvement d'échantillons de matériaux de construction pour une analyse physico-chimique avant d'élaborer une étude et lancer les travaux.

Le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, initiateur du projet, se charge de la gestion de l'opération avec l'implication et la consultation du ministère de la Culture dont relèvent les deux sites. Le palais du Bey, un édifice de l'époque ottomane à Oran remontant à la fin du 18e siècle, a été construit par Mohamed Ben Othmane El Kébir, selon des données historiques. S'étendant sur une superficie de plus de 5 hectares et comportant plusieurs pavillons, ce monument est classé patrimoine national. La mosquée Pacha est l'un des plus prestigieux lieux de culte à Oran, d'une jolie architecture, édifiée en 1796 par le Bey Mohamed El Kébir sur ordre d'Hassan Pacha, Bey d'Alger. Elle est de forme octogonale et pavoisée de faïences avec un minaret surplombant toutes les habitations de hai Sidi El Houari, l'un des plus beaux minarets d'Algérie. D'autre part, les mêmes sources signalent que l'appel d'offres pour le choix d'une entreprise chargée des travaux de réhabilitation du quartier de Sidi El Hourai a été lancé. Nos sources indiquent que l'Etat a consenti 1,6 milliard de Da pour la réhabilitation de 11 immeubles, six placettes et des passages pour piétons a l'intérieur du tissu urbain de Sidi El Houari. Au début du mois de novembre le wali d'Oran avait donné son feu vert pour les travaux de réhabilitation de l'Hôtel de ville et du quartier de Sidi El Houari. Le premier responsable de la wilaya avait à maintes reprises réitéré l'intention des pouvoirs publics de réhabiliter les vieux immeubles d'Oran et à leur tête les vieux quartiers de Sidi El Houari et Derb, entre autres. Ces vieux immeubles sont éparpillés sur tous les anciens quartiers de la ville. Le cas, le plus alarmant reste celui de Sidi El Houari qui recense, à lui seul, une bonne centaine d'immeubles (108) qui nécessitent une intervention urgente en terme de rénovation. Le lancement des travaux coïncide avec la décision prise pour la classification du quartier comme site protégé. En effet ; le dossier du classement du quartier devra connaître bientôt son épilogue. En effet, le 4 novembre dernier, le dossier de classement du site comme secteur à sauvegarder a été présenté au Secrétariat général du Gouvernement par un architecte du groupe Atelier Sidi el Houari (ASH), Djillali Tahraoui, représentant la société civile, en présence de deux architectes relevant de la Direction de la Culture de la wilaya d'Oran.