À mesure que le
1er janvier approche, l'afflux sur le service des passeports de la daïra de
Maghnia se fait plus accentué. Très tôt le matin, des citoyens s'agglutinent
devant la porte de ce service afin qu'ils soient parmi les premiers à déposer
leurs dossiers pour l'obtention du passeport biométrique. À l'origine de cette
ruée, l'amendement adopté dans le cadre de la loi de finances 2015 et qui fixe
les frais du passeport biométrique à 6000 DA à partir du 1er janvier au lieu de
2000 DA actuellement.
Des dizaines de
citoyens se pointent dès 5h du matin, voire bien plus tôt, pour être certains
de faire partie du quota quotidien qui sera reçu par le service des passeports
où des efforts considérables sont consentis afin qu'il « tourne à fond ». «
Nous utilisons tous les moyens dont nous disposons aussi bien humains ou
matériels pour accueillir le maximum de citoyens. Malgré les différentes
opérations, sensibles et pesantes en temps, telles les prises d'empreintes, de
photographie... que le passeport biométrique nécessite, nous sommes arrivés
actuellement à recevoir une centaine de dossiers, quotidiennement», dira un
fonctionnaire du service. «L'embouteillage » s'explique aussi par la date
butoir de la mise en œuvre des passeports biométriques 1er janvier 2016,
décidée par un accord international. En effet, tous les passeports délivrés
depuis 2010 expireront à la même date à savoir le mois de novembre 2015, ce qui
représente des milliers de personnes devant les renouveler, en même temps, avec
le moins de frais possibles. « Il serait plus judicieux que l'application de
cet amendement relatif aux frais du passeport, soit reportée au moins de 6 mois
afin d'éviter aux détenteurs de passeports encore valides pour lesquels ils ont
déjà payé 2000 DA, il y a moins de 2 années, pour certains, d'être désavantagés
», dira ce citoyen en nous tendant son passeport établi en juin 2012 et qui
expire le 24 novembre 2015.