Un autre séisme, de magnitude 4,4 sur l'échelle de Richter vient de faire
trembler la terre et les gens, ce vendredi 26 décembre à 18 h 55, à environ 4
km au nord-ouest de Hammam Mélouane, dans la wilaya de Blida. Selon le CRAAG,
c'est une réplique de celui qui a été enregistré vendredi 23 décembre, de
magnitude 4,9 à 3 km au sud de la commune de Chébli, non loin de Hammam
Melouane. Si celui du 23 décembre dernier n'a pas fait beaucoup de dégâts,
celui d'avant-hier a causé une peur bleue aux citoyens, surtout ceux demeurant
non loin de l'épicentre, comme les communes de Hammam Mélouane, Bouinan,
Bougara, L'Arba, Boufarik et Chébli. En effet, outre le fait que nombreux sont
ceux qui sont sortis précipitamment dans la rue et dans les cours des
immeubles, la protection civile a dénombré 14 personnes secourues par ses
éléments, car elles étaient sous le choc, certains ayant même perdu
connaissance. Toutes ces personnes ont été évacuées vers les hôpitaux et les
polycliniques pour y recevoir les soins nécessaires. Ces personnes demeurent
dans les villes et villages qui ont ressenti fortement la secousse. En outre,
de nombreuses maisons ont eu les murs fissurés après la secousse, surtout les
vieilles constructions situées à Bouinan, Boufarik, Bougara. D'un autre côté,
la route reliant Bougara à Hammam Mélouane a été coupée à la circulation suite
à l'éboulement d'une partie de la montagne au niveau du col des pigeons et les
sapeurs-pompiers de l'unité de Bougara ont été obligés de faire le détour par
Tabainette pour porter secours aux habitants des régions touchées par le
séisme. En milieu de journée d'hier, cette route a été rouverte à la
circulation, mais d'un seul côté et des conseils ont été prodigués aux
automobilistes de ne s'y rendre qu'en cas d'urgence. Nous apprenons aussi qu'un
poste médical avancé a été installé à Hammam Mélouane pour secourir les
éventuels blessés assez rapidement. Le directeur général de la protection
civile et nombre de ses cadres se sont rendus sur les lieux aussitôt l'annonce
du tremblement de terre, afin de coordonner les secours et de tranquilliser les
habitants. D'ailleurs, dans toutes les villes alentours, il n'était question
que de séisme, chacun y allant de son analyse. Certains affirmaient qu'il y
avait là un volcan qui bouillonnait de l'intérieur, car les constructions
réalisées ne lui ont laissé aucun moyen de ?respirer'. D'autres affirmaient que
la cause revenait aux travaux du barrage, d'autres à l'élargissement de la
route, d'autres avançaient des causes plus farfelues les unes que les autres.
Mais tous étaient d'accord pour dire que cette activité très intense était
plutôt anormale et qu'il devenait plutôt dangereux de vivre dans la région.
De nombreuses familles demeurant aux étages des immeubles vont passer la
nuit, chaque jour, chez des parents qui possédaient des maisons en
rez-de-chaussée, de peur de voir les immeubles s'effondrer. Enfin, certains
affirment que c'est là une activité qui annonce un grand séisme dans la région
? comment l'ont-ils su ?- et se préparent même à déménager ailleurs, de peur de
mourir sous les décombres. En tous les cas, si jamais un autre tremblement de
terre est enregistré, nombreux seront les gens qui n'y résisteraient pas.