|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Ce sont 1000 nouveaux architectes de la région du centre qui ont prêté
serment, hier, devant les membres du conseil national des architectes (CNOA).
La cérémonie de prestation de serment des architectes du centre, qui a eu lieu
au palais du peuple, intervient après les cérémonies qui se sont déroulées
récemment à Sidi Bel Abbès et à Batna. Cette promotion a été baptisée du nom du
feu Khaled Benbenboulaid (ancien président du conseil de l'ordre des
architectes), et la cérémonie s'est déroulée sous le signe du « renouveau
architectural ».
Intervenant devant une nombreuse assistance composée des nouveaux architectes et de parents de ces derniers, le président de l'ordre des architectes (CNOA), Djamel Chorfi, a insisté dans son allocution sur la nécessité pour les architectes d'aller dans le sens de l'innovation, de la préservation du patrimoine architectural et de notre culture. Il indiquera que la « structure qui représente les architectes a été marginalisée pendant des années et maintenant, elle est en passe de reprendre la place naturelle qui lui revient dans la prise de décision ». Et de poursuivre que « la structure représentant les architectes fait un devoir de produire de la qualité ». L'intervenant rappellera également dans son intervention la nécessité de la rupture avec une production architecturale qui se fait sous pression de la conjoncture et où l'esthétique est absente au nom d'une plus grande production. C'est d'ailleurs ce que déclarent la plus part de ces nouveaux architectes. Ils estiment que les contraintes administratives sont à l'origine de cette « uniformité et monotonie » dans la construction d'habitat ou autres structures à tel point que le mot architecture comme l'a bien dit un intervenant est devenu synonyme de « couloir avec pièces des deux cotés ». « Comment peut-on faire du beau lorsque vous êtes tenus de vous conformer à des paramètres dictés par l'administration » affirme un jeune architecte de Tizi-Ouzou qui a fait son stage de formation dans un bureau d'étude et qui conclut par « on ne peut que reproduire ce qui a déjà été fait ». Abdelmadjid Sidi Said, SG de l'UGTA, présent à cette cérémonie a plaidé dans son intervention pour un « nouvel élan dans la conception architecturale ». Il relèvera que les constructions dans la montagne ou au bord de la mer ou dans les plaines se ressemblent étrangement. « Tout est fait en béton et de la manière la plus agressive », dira-t-il. Ce qui a ouvert le champ aux autres intervenants pour plaider pour une rénovation dans ce domaine, la sauvegarde du patrimoine national et pour faire cohabiter l'ancien et le nouveau. |
|