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Selon le représentant de l'Union générale des commerçants et artisans
algériens (UGCAA), Hadj Boulanouar, notre pays est en mesure d'économiser au
moins 20 milliards de dollars représentant une partie de la facture des
importations qui avoisinera les 60 milliards de dollars à la fin 2014 (chiffres
de la douane).
Selon une enquête de l'UGCAA, bien des produits continuent à être importés, mais dont on peut se passer, indique notre interlocuteur, car il s'agit de produits, soit qu'on peut fabriquer localement, ou qui ne sont d'aucune utilité pour notre économie. La même source estime qu'il est temps pour que les importateurs optent pour des partenariats avec leurs fournisseurs auprès desquels ils s'approvisionnent depuis des années, mais qui ne viennent toujours pas s'installer en Algérie et fabriquer ces produits localement dès lors que l'écoulement des produits est assuré sur le marché national. Notre interlocuteur signalera que nombre d'importateurs refusent de fabriquer ici les produits qu'ils importent, car ils ne veulent pas prendre de « risques ». Il estimera, d'autre part, que notre pays ne bénéficie pas des avantages des accords d'association qui le lient avec d'autres pays ou organisations. Le thème choisi pour débat, hier, devient plus important dans un contexte marqué par la chute des prix du pétrole dont dépend entièrement notre économie. Selon un intervenant, Ahmed Hamidouche, expert en économie, une analyse sur les importations s'impose. Il indiquera que la création d'un observatoire national spécialisé dans le commerce extérieur s'avère plus que nécessaire. Mais d'abord, selon lui, il faut répondre à des questions importantes telles que la question de savoir si l'Algérie est un pays ouvert ou non ? Il faut aussi se poser la question de savoir si la liberté de commerce existe ou non, que peuvent ramener à notre pays les conventions avec l'Europe sur le commerce ? Pour cet expert, il y a lieu de faire l'évaluation des secteurs économiques. L'observatoire aura pour mission d'être un organisme de veille. Akli Moussouni, agronome et expert dans le développement, est catégorique. Il commencera son intervention par affirmer qu'il faut tirer les leçons de la chute des prix du pétrole. « Que les prix du pétrole restent bas, cela va permettre à notre pays de connaître un éveil après un long sommeil ». Il estime que c'est en raison de cette rente que notre pays n'est plus en mesure de prétendre à assurer sa sécurité alimentaire. L'Algérie est le plus gros importateur en Afrique en produits agroalimentaires et également le 1er pays en Méditerranée mais paradoxalement, c'est le pays qui dispose de plus de moyens pour parer à cette situation. Cet expert et agronome de formation estime qu'on ne peut exporter si nos produits agricoles restent dans l'état actuel des choses. Il indique que l'équipement de l'agriculture reste très faible avec seulement 500 millions de dollars d'importation. |
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