Une dizaine de
familles occupant des salles de classe délabrées de l'école primaire Tinazit
Tahar au quartier Eckmühl lancent un cri de détresse en direction des autorités
locales pour qu'elles se penchent sur leurs conditions de vie fort difficiles.
Ces familles qui vivent dans des classes désaffectées pour cause d'amiante sont
en attente de relogement depuis plusieurs années. La crainte des concernés
n'est plus à dissimuler. Le cas des ses familles n'est pas isolé puisque pas
moins de 14 écoles répartis sur le territoire de la wilaya sont occupées par
des familles. A l'instar des 28 familles occupant des classes délabrées, à
proximité du stade Ahmed-Zabana, de l'école primaire Mostefa Benyessaad. Les
premiers signes sont là. Plusieurs cas de maladies dermatologiques, enregistrés
auprès des habitants de cette école, sont imputables à ce matériau qui favorise
la prolifération du germe cancérigène. La menace est sérieuse. Toute construction
en amiante a été interdite par les pouvoirs publics depuis plusieurs années.
Sur le terrain la réalité est toute autre. Il faut savoir que plusieurs écoles
de l'ère coloniale contenant de l'amiante ont été recensées à certains
quartiers de la ville. Pour éviter tout danger et offrir aux élèves les
meilleures conditions et assurer leur sécurité, cinq écoles primaires
construites en amiante devront être démolis cette année. Après démolition, ces
écoles seront reconstruites en dur. La commission socioculturelle de l'APC
d'Oran a proposé à la direction de l'éducation la fermeture de quatre où cinq
écoles primaires contenant de l'amiante notamment à El-Hamri...
La direction du
logement et des équipements publics s'attellera à réaliser au fur et à mesure
de nouveaux groupes scolaires tout en procédant à la démolition des écoles qui
présentent un danger. Des sources proches des services techniques de la commune
d'Oran affirment que le nombre d'établissements scolaires contenant de
l'amiante dans la wilaya n'est pas important, précisant que la majeure partie
de ces écoles sont concentrées dans la commune d'Oran, mais que bon nombre de
ces établissements ont déjà été démolis.« La majeure partie de ces écoles ont
été démolies ou désaffectées, le reste est programmé pour la démolition »,
assure notre source. Dans ce contexte, les services de la division de
l'urbanisme et de la planification (DUP) de l'APC d'Oran, en collaboration avec
le secteur urbain Ibn Sina, avaient procédé à la démolition de trois écoles contenant
de l'amiante. La présence de fibres d'amiante représente un grand danger pour
les écoliers. Chaque gramme de ce produit contient un million de filaments.
Lorsque ceux-ci sont inhalés à une cadence soutenue, ils provoquent le cancer
après une trentaine d'années? Et chaque fibre est 100.000 fois plus petite
qu'un cheveu.