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Le président
palestinien,Mahmoud Abbas, a assimilé hier la politique israélienne à l'égard
des Palestiniens à l'apartheid. Dans une intervention au niveau du siège du
ministère des Affaires étrangères, en présence du président du Conseil de la
nation, de membres du gouvernement, le président palestinien a affirmé que l'Etat
palestinien poursuivra «sa résistance pacifique et populaire, politique et
diplomatique» pour une large reconnaissance internationale de l'Etat de la
Palestine. Tout en se félicitant de la vague de reconnaissance de l'Etat
palestinien par les parlements des pays comme la Suède, la France, l'Irlande,
l'Espagne, ainsi que le Parlement européen, Mahmoud Abbas a affirmé que les
Palestiniens n'accepteront pas des solutions en dehors d'«une reconnaissance
d'un Etat palestinien le long des lignes 1967, avec pour capitale El Qods».
Le président palestinien exige le retour de réfugiés palestiniens et la libération des prisonniers. Et dénonce l'occupation illégale des terres palestiniennes par les Israéliens. L'Autorité palestinienne exige aujourd'hui des délais sur le «dialogue et les négociations» et sur «la fin de l'occupation israélienne». Une demande qui est toujours sans réponse jusqu'à l'heure. Le président palestinien a dénoncé la perte de temps. Il persiste en affirmant que si jamais les autorités palestiniennes échouaient dans cette démarche ou dans le cas elles seront confrontées au veto des Etats-Unis, ils opteront pour une adhésion à la Cour pénale internationale de La Haye, afin de poursuivre les responsables israéliens pour tous les crimes commis. Mahmoud Abbas a tenu à adresser un message à l'Etat d'Israël à partir d'Alger en indiquant «que les crimes commis à El Qods et dans tous les territoires occupés sont une violation du droit international et des droits de l'homme». Et de poursuivre : «La violation des lieux de culte, la mosquée d'El Aqsa et El Qods est une ligne rouge». Mahmoud Abbas avertit les Israéliens qui tentent de détourner le conflit politique vers un conflit religieux. «Une guerre qui ne peut être que ravageuse et qui peut déstabiliser davantage la région et le monde entier», a-t-il souligné. Il a également dénoncé la toute dernière invention israélienne qui demande à l'Etat palestinien de reconnaître non pas l'Etat d'Israël, mais «l'Etat juif». Pour Mahmoud Abbas, les Palestiniens refusent de reconnaître Israël comme «Etat juif». Et d'ajouter : «Nous n'accepterons jamais de reconnaître l'Etat juif et rien ne nous obligera de le faire». «On n'acceptera jamais», a-t-il affirmé. Et de souligner que «l'Etat israélien doit comprendre que les Palestiniens ne renonceront jamais à la question du retour des réfugiés». Abbas a insisté sur la consolidation de l'unité nationale et a affirmé que l'Etat de Palestine respectera son engagement pour la reconstruction de la bande de Ghaza et apporter toutes les aides possibles pour soutenir plus de 35 000 personnes vivant dans des conditions déplorables. Le président palestinien a remercié l'Algérie pour son «soutien absolu et indéfectible» à la cause palestinienne. Il a remercié l'Algérie pour son «soutien politique, financier et académique» envers les Palestiniens. |
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