Tard dans la soirée de dimanche, des familles, habitant le bidonville de
l'ex résidence universitaire CUMO ont bloqué l'axe routier reliant Es Senia a
l'aéroport d'Oran, au niveau de la voie ferrée. Les protestataires ont exigé
d'être relogés à l'instar des autres familles dans le cadre de la lutte contre
l'habitat précaire. Pendant prés d'une demi-heure, la circulation sur cet axe a
été perturbée, avant l'intervention des services de sécurité qui ont réussi à
rouvrir la route à la circulation.
Les familles occupant ce site illicite érigé au niveau de l'ex- résidence
universitaire relevant de la commune d'Es-Sénia avaient à maintes reprises
lancé des SOS de détresse au chef de l'exécutif de la wilaya, dans le but de
pouvoir disposer de logements décents lors des prochaines opérations de
relogement prévues prochainement. Ces familles vivant dans des conditions très
difficiles, craignent d'être expulsées de ce site, dont on a recensé uniquement
64 familles en 2007. Selon les déclarations de certains membres de ces
familles, ils ont été contraints d'occuper illicitement ce site universitaire
(résidence universitaire pour garçons évacuée par la direction des œuvres
universitaires) à cause de leurs conditions de vie jugées très lamentables. Par
ailleurs, il faut souligner que plusieurs occupants ont été atteints par
plusieurs pathologies liées à l'absence de commodités. Pour rappel, l'ex chef
de daïra d'Es-Sénia avait révélé que 600 familles vivant dans des bidonvilles
recensées en 2007, devront être relogées dans des logements décents, dans le
cadre du plan national de lutte contre l'habitat précaire. La prolifération des
constructions illicites pose toujours problème aux autorités publiques. Selon
un rapport établi par la commission de l'aménagement urbain et de l'équipement
de l'assemblée populaire de la wilaya, quelque 155 bidonvilles ont été recensés
à travers les différentes communes de la wilaya. Ces nouvelles statistiques
fournies par la direction de la programmation et du suivi du budget
(ex-direction de la planification et de l'aménagement du territoire, DPAT)
indiquent que 32 bidonvilles ont été recensés dans la seule commune d'Oran. En
effet, entre 8.000 et 9.000 constructions illicites et maisons de fortune sont
implantées au niveau de ces bidonvilles. Le plus grand nombre des constructions
illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chahmi, Es-Sénia et Haï
Bouâmama (ex-El Hassi). Dans une dernière déclaration, le wali d'Oran avait
annoncé l'engagement des pouvoir publics a éradiquer tous les bidonvilles. Les
occupants de ces habitations de fortune seront relogés dans des habitations
décentes et les bidonvilles seront rasés. Selon des sources autorisées, il a
été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Les autres
occupants qui se sont installés au niveau des bidonvilles après 2007 ne sont
pas concernés par les opérations de relogement. Cependant, le nombre exact des
familles recensées en 2007 et qui vont être relogées après éradication de leurs
taudis n'a pas encore été arrêté. Les dossiers de ces familles vont être
étudiés au cas par cas avant leur relogement. Pour rappel ; les habitants de
cette cité ont à maintes reprises manifesté leur colère quant au retard dans la
prise en charge de leur cas.