Les militants et
responsables de Nidaa Tounès en Europe ont donné une conférence de presse à
Bruxelles pour dire pourquoi leur candidat, Beji Caïd Essebsi, est
incontournable dans l'échiquier politique national et pour l'avenir
démocratique de la Tunisie.
A l'approche de
l'élection présidentielle prévue le week-end prochain, les partisans du
candidat à l'élection présidentielle en Tunisie, M. Beji Caïd Essebsi, ont
animé une conférence de presse à Bruxelles pour promouvoir les principaux
engagements de leur candidat et relever, particulièrement, les enjeux de
l'équilibre constitutionnel qui sont engagés dans cette élection. Selon eux, le
parti « Nidaa Tounès » (L'appel de Tunisie) est, grâce à sa première place dans
l'assemblée des représentants du peuple élue en octobre dernier, en position de
négocier la mise en place d'un gouvernement ayant une meilleure marge dans la
conduite des affaires du pays. Avec 37,56 % aux dernières législatives, Nidaa
Tounès dispose de 84 sièges à l'assemblée, alors que le parti le « Congrès pour
la République » de l'autre candidat à la présidentielle, Moncef Merzouki, n'a
récolté que 2,4 % des voix et ne dispose que de 4 sièges à l'assemblée. Du
coup, les partisans de Nidaa Tounès estiment que, mathématiquement, c'est M.
Beji Caïd Essebsi qui détient les clés de la négociation pour un gouvernement
consensuel et rassembleur pour une Tunisie démocratique et sociale et qui,
surtout, limiterait les tentations conservatistes du parti islamique « Ennahdha
» de Ghanouchi, arrivé en 2ème position aux dernières législatives avec 27,7 %
des voix. Selon Nidaa Tounès, l'élection de M. Caïd Essebsi répond à une
stratégie pour la préservation de l'équilibre des pouvoirs (exécutif,
législatif et judiciaire). A contrario, l'élection éventuelle de Moncef
Marzouki pose des inconnues : élu, il n'aura pas de marge de manœuvre au
Parlement et risque d'être l'otage du parti islamique Ennahdha qui, par
ailleurs, sans le déclarer officiellement, a laissé entendre son soutien à M.
Marzouki. Au-delà de ces considérations de calculs sur l'efficacité
institutionnelle dans le choix du président de la République et son rapport au
Parlement, les conférenciers ont mis en avance les principaux engagements de
leur candidat : priorité aux développement des régions de l'intérieur du pays,
à une politique audacieuse de l'emploi, la promotion des droits des jeunes et
de la femme, renforcement des principes de démocratie et de liberté, préservation
du principe de laïcité et lutte contre l'obscurantisme islamiste, lutte contre
le terrorisme en concert avec les pays voisins et la communauté
internationale.. etc. A côté de ses grand principes, les conférenciers ont cité
quelques exemples concrets : doublement de la bourse attribuée aux étudiant à
60 dinars tunisiens/mois, annulation de la taxe d'entrée imposée aux seuls
touristes maghrébins (30 dinars).. etc. Les partisans de Nidaa Tounès
s'engagent à renforcer la représentation des Tunisiens de l'extérieur au
Parlement national. Ces derniers disposent actuellement de 18 députés, dont 8
sont issus du Nidaa. M. Raouf Khammassi, représentant des Tunisiens en
Allemagne, et Mme Donia El-Massaoudi, coordinatrice pour la Belgique et le
Luxembourg du Nidaa, qui ont animé la conférence, ont insisté sur leur volonté
de n'exclure aucune partie engagée dans le processus démocratique tunisien. En
cas de victoire de leur candidat, M. Essebsi, ils promettent un dialogue
inclusif de toutes les parties prenantes dans le processus politique tunisien.
Quant aux reproches fait à M. Essebsi d'avoir été un ancien du régime tunisien,
ces partisans rappellent qu'il a été d'abord aux côtés du moudjahid et
bâtisseur de la Tunisie, Habib Bourguiba ; qu'il a occupé divers postes de
responsabilité qui lui forgent une sérieuse compétence dans la conduite des
affaires de l'Etat et qu'il a su garder sa dignité, en évitant la
responsabilité lorsque le régime de Benali manifestait ses premières dérives
autocratiques. Les militants de Nidaa Tounès sont convaincus de la victoire de
leur candidat et rappellent qu'en cas de défaite, ils respecteront le choix des
Tunisiens.