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Serait-on arrivé
en bonne phase pour désamorcer le conflit qui oppose, depuis la rentrée
scolaire, les intendants au ministère de l'Education nationale ? «Le climat n'a
jamais été aussi favorable pour clore ce dossier, reste seulement à concrétiser
un accord sur PV, signé entre les représentants des travailleurs et la
tutelle», laisse-t-on entendre dans le milieu des syndicalistes.
C'est que la mise en place «d'une commission ad hoc interministérielle chargée de l'élaboration du cadre réglementaire pour la prise en charge des revendications des intendants grévistes», annoncée avant-hier par le ministère dans un communiqué, suscite beaucoup d'espoir au sein des intendants grévistes. La mesure a été jugée «très importante» par le coordinateur du bureau de Constantine des intendants, M. Abdelmalek Khadraoui. Ce dernier, joint hier au téléphone, nous dira que «le développement des évènements plaide pour un apaisement du climat, on peut même affirmer que la mise en place d'une commission ad hoc est une mesure qui répond d'une façon positive à notre revendication consistant en l'installation d'une commission spécialisée pour étudier les problèmes que rencontrent les intendants, en matière salariale notamment». «En général, donc, dira-t-il, l'évolution enregistrée dans la position du ministère de l'Education nationale est satisfaisante». Notre interlocuteur nous apprendra que le sort de la grève devrait se décider à l'issue de la rencontre qui s'est tenue hier même entre les représentants syndicaux de l'Unpef et les responsables de la tutelle ministérielle pour rendre palpable cette mesure à travers un PV signé par les deux parties. «Si tout se passe comme on le laisse entendre, c'est-à-dire que la mise en place d'une commission ad hoc soit formalisée sur PV, on prendra une décision aujourd'hui (ndlr, jeudi 18 décembre), ou au plus tard dimanche, pour annoncer la suspension de la grève», nous a confié notre interlocuteur. Tout laisse croire que les intendants se dirigent tout droit «vers une reprise du travail» après un long débrayage qui aura duré tout un trimestre. Il se pourrait même, relèvent des syndicalistes, que cet heureux dénouement de la crise ait une bonne influence sur les relations entre la tutelle et le partenaire social (Unpef) et tempérer les ardeurs nées de la menace d'engager les hostilités après les vacances d'hiver. Pour le moment, la tutelle déclare s'en tenir à ses engagements, en rappelant dans son communiqué rendu public avant-hier que «conformément à son engagement en date du 17 septembre 2014 et réitéré le 22 novembre 2014, le ministère de l'Education nationale porte à la connaissance du corps d'intendance qu'une commission ad hoc interministérielle est mise en place afin d'élaborer le cadre réglementaire pour la prise en charge de la revendication du corps d'intendance». Tout en précisant que cette commission est «composée d'experts du ministère des Finances, de la direction générale de la Fonction publique et du ministère de l'Education nationale», soit les principales parties concernées et impliquées directement dans le dossier. Non sans omettre de souligner dans ce sillage qu'une «seconde session des examens professionnels est programmée au profit de ce corps, en fonction des postes budgétaires ouverts». La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, allie souplesse et fermeté dans ses relations avec les représentants syndicaux, preuve en est le passage à l'acte, comme promis, avec la défalcation des journées de grève sur les salaires des travailleurs concernés. «Des retenues allant de 15 jours à un mois entier ont été opérées par les services de la gestion de la paie sur le mois de décembre», nous a affirmé M. Khadraoui. «Ce n'est pas légal», soutiendra-t-il, «mais on ne veut pas ajouter de l'huile sur le feu, pourvu qu'on prenne officiellement en considération le bien-fondé de nos revendications socioprofessionnelles, dont l'essentiel relève de l'introduction dans la grille des salaires des primes de pédagogie, à savoir la prime de la performance pédagogique (IEPP), les primes d'encadrement, de caisse et de responsabilité, ainsi que l'actualisation de l'arrêté ministériel n°829 du 13 novembre 1991 portant fonctions et missions des personnels des services économiques du secteur de l'éducation, et la révision du décret n°12/240 modifiant et complétant le décret n°08/315 portant statut particulier des travailleurs de l'éducation», a-t-il conclu. |
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