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Les travailleurs
de l'URBACO, département réalisation de logements et bureau d'études
techniques, poursuivent depuis plus d'un mois et demi leur mouvement de
protestation par la tenue de sit-in de protestation quotidien devant le siège
de l'entreprise, sur la route de Aïn El-Bey, pour dire non aux conditions de
travail qui sont les leurs et dénoncer les dernières décisions de la direction
qui ont consisté en le licenciement de 10 d'entre eux.
Les licenciements ont touché sans distinction des chefs de département et des cadres, dont certains ont trente ans d'ancienneté, affirment les protestataires. Et de poursuivre, «pourtant, au tout début, nous ne voulions que remettre une plateforme de revendication au directeur et voir avec lui les solutions possibles. Malheureusement, sa réaction a été de nous répondre par des mises en demeure de reprendre le travail et des mesures de licenciement, qui n'ont pas tardé à être prises ensuite contre des travailleurs, mais également des cadres de l'entreprise». Concernant les revendications, nos interlocuteurs citeront d'abord la réintégration à leurs postes des 10 employés licenciés arbitrairement, diront-ils. Ensuite le gros point qui est à l'origine du mouvement de protestation, à savoir la titularisation des employés contractuels, sachant que la majorité écrasante de l'effectif de l'entreprise est composé à plus de 80% de travailleurs non permanents. Parmi les autres points de la plateforme, figure la cessation de la politique de la «hogra» et du mépris dont font l'objet les travailleurs, affirmeront-ils. Et d'expliquer «notre mouvement était au départ spontané et nous voulions juste mettre un peu la pression et rejoindre après nos emplois. Cependant, le directeur ne l'a pas entendu de cette oreille et a réagi par autoritarisme et mépris envers nous et notre mouvement. Maintenant, ajouteront-ils, les choses sont allées trop loin et nous réclamons avant toute discussion la réintégration de nos camarades à leurs postes d'emploi, condition sine qua non pour toute possibilité de dialogue». Il est à rappeler que les travailleurs de l'URBACO ont déjà organisé, en sus du sit-in quotidien devant le siège de l'entreprise, des rassemblements devant le cabinet du wali et même fermé la route de Aïn El-Bey à la circulation automobile. A plusieurs reprises, nous avons tenté de prendre contact avec le directeur, mais en vain. |
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