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L'Etat maintient son engagement en faveur de la politique de soutien au
secteur agricole ; mieux, l'on prévoit la révision à la hausse de certaines
subventions, notamment pour des segments agricoles jugés mal lotis, et ce, en
dépit de la chute des prix du pétrole.
Abdelouahab Nouri, Ministre de l'Agriculture et du Développement Rural, a affirmé, lors d'une conférence de presse que « L'Etat n'aura pas à reculer ». Il a précisé que le gouvernement s'est engagé dans une dynamique qui est en train de donner des résultats « jugés palpables ». Et d'ajouter « qu'on ne peut pas interrompre cette dynamique en plein milieu de son lancement ». « Nous sommes tenus de continuer, et de soutenir notre agriculture et tous les moyens seront mobilisés pour cet objectif » a-t-il souligné. Le ministre de l'agriculture s'est dit pour « un accompagnement plus prononcé »en faveur des agriculteurs. Il a précisé que l'Etat a décidé de renforcer son soutien au secteur agricole durant le prochain quinquennat. Il a également cité les décisions prises par son département qui concerne le renouvellement du soutien pour l'achat des vaches laitières, gelé auparavant. Il cite la révision et l'élargissement de différents soutiens pour l'acquisition du matériel agricole, avec le renforcement de soutien à la faveur des capacités de stockage et des chambres froides .Le département de Nouri, prévoit également l'élargissement du soutien pour la création des unités de transformation des légumes et fruits. Le premier responsable du département de l'agriculture a également précisé qu'un chantier sera ouvert pour « la révision du Système de régulation des produits agricoles frais de large consommation (Syrpalac) » qui a montré ses limites, notamment avec la récente flambée des prix de la pomme de terre. Le ministre a précisé que le « Syrpalac » n'est pas le coran « nous allons l'adapter de telle sorte qu'il puisse répondre à de telles situations, mais s'il ne répond pas à une situation comme celle que nous venons de vivre, a quoi bon maintenir un tel système ? » lance-t-il. Interrogé sur la capacité de l'Etat à pouvoir résister face à la dégringolade des prix du brut, le ministre rassure et affirme que les pouvoirs publics avaient pensé à des mesures préventives. « Depuis des années, l'Algérie calcule son budget sur la base d'un baril à 37 dollars ». Il précise « il n'y a pas de mesures restrictives pour le moment, l'Etat décidera de telles mesures quand il le jugera nécessaire ». Le ministre a affirmé que le taux de croissance enregistré dans le secteur agricole a été de 11% durant le quinquennat 2010-2014 et que son secteur a enregistré une augmentation de la valeur de la production agricole de 2.550 milliards da en 2013 à 2.761 milliards de da, en 2014. Le ministre a souligné que son secteur répond à hauteur de 72 % des besoins nationaux en matière de produits alimentaires et que son secteur est le seul à contribuer, à hauteur de 9 % au PIB. Mais, il a reconnu que la filière céréalière n'a pas atteint ses objectifs durant cette année, avec une chute de production estimée à 30 %. L'année passée, la production était de l'ordre de 48 à 49 millions de quintaux, cette année la production n'a pas dépassé 34 millions de quintaux, en raison de la faible pluviométrie .Pour faire face, à de telles situations, le ministre de l'agriculture a évoqué les décisions du président et du gouvernement qui consistent en l'augmentation des surfaces irriguées à 2 millions d'hectares, alors qu'on dispose actuellement d'une superficie estimée à 1,2 million d'hectares irrigués. LES PRODUITS DE LA PECHE ET DE L'AQUACULTURE SOUMIS AU CONTROLE Une convention de coopération a été signée entre le ministère de l'agriculture et du développement rural et le ministère de la Pêche et des ressources halieutiques, pour le contrôle des produits de la pêche et de l'aquaculture. Le ministre de l'agriculture a précisé que tous les produits de la mer et des eaux douces, ceux produits localement ou importés seront soumis au contrôle. Il a tenu à préciser que les deux départements doivent veiller à la qualité de ces produits, pour mettre à la disposition du consommateur des produits sains, salubres et de bonne qualité. Il a précisé en outre que cette convention a été signée avec la direction de la santé animale dépendant de son département, pour la gestion des risques liés à la santé publique et la santé animale et permettra les échanges d'informations statistiques entre les deux secteurs. |
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