Le secteur urbain
El-Menzeh, relevant de la commune d'Oran, vient de bénéficier d'un projet de
réalisation d'un marché couvert de fruits et légumes. La direction du Commerce
a débloqué près de 48,5 millions de dinars pour la réalisation de la nouvelle
structure qui sera érigée à Oran Est. L'entreprise qui prendra en charge les
travaux vient d'être désignée. Les travaux seront lancés incessamment pour une
durée de 16 mois. La nouvelle a beaucoup soulagé la population et les
commerçants de cette localité, car ce nouveau marché mettra un terme à
l'anarchie qui règne ainsi qu'au commerce informel qui envahit cette région. La
direction du Commerce a aussi lancé un avis d'appel d'offres pour la
réalisation de quatre autres marchés de proximité à Boutlélis, Gdyel, Béthioua
et Bir El-Djir. Cette action, menée à l'échelle locale, permettra la régulation
et l'organisation de l'activité commerciale, d'une part, et, d'autre part, la
création de nouveaux postes d'emploi ainsi qu'une source de financement pour
les caisses de la commune. Le choix des sites est retenu en fonction des
besoins exprimés par les habitants. Cette démarche a pour objectif de lutter
contre l'informel, renforcer les structures commerciales, assainir la voie
publique, insérer certains commerçants ambulants dans le circuit légal de
l'activité et répondre aux besoins des habitants par la création de points de
vente répondant aux normes d'hygiène. Ces projets ont été retenus suite à
l'opération de chasse aux commerçants illicites lancée à travers les communes
de la wilaya d'Oran. Les ministères du Commerce et de l'Intérieur ont arrêté
six mesures pour encadrer le commerce informel et trouver des espaces
commerciaux aux jeunes vendeurs à la sauvette. Les collectivités locales ont
été ainsi chargées de recenser les vendeurs sur les trottoirs et placettes
publiques, leur trouver un local dans un espace commercial ou un marché et les
régulariser.
Ainsi, depuis
2009, les communes de la wilaya d'Oran ont bénéficié de la réalisation de
plusieurs marchés parisiens et ce sont des sommes faramineuses qui ont été
dépensées pour ces marchés couverts, désertés finalement par des commerçants,
qui ont préféré plutôt le commerce informel, devenu de plus en plus florissant.
Selon les dernières statistiques, 60% des box des marchés parisiens ne sont pas
exploités à Oran. Certains avancent que ces marchés ne sont pas dotés de toutes
les commodités, alors que la réalité est tout autre. Le marché informel a
détruit toute activité commerciale à l'intérieur de ces marchés couverts.
Devant cet état de fait, les responsables locaux ont décidé de radier les noms
des commerçants qui n'ont pas occupé leur box au niveau des marchés couverts
afin de les attribuer à d'autres commerçants.