Des enseignants
des cycles moyen et secondaire ayant boycotté mercredi dernier le concours de
promotion interne organisé par le ministère de l'Education nationale pour le
passage aux grades de professeur principal et de professeur formateur se sont
rassemblés hier devant le siège de la Direction de wilaya de l'éducation. Objet
de ce rassemblement, selon M. Mohamed Aous, membre du bureau national du
SNAPEST, chargé des conflits, «exiger l'annulation pure et simple des résultats
de ce concours, dont une partie des enseignants y a pris part, en renouvelant
la revendication principale de la corporation, celle prônant une promotion
automatique». Selon M. Aous, le syndicat qu'il représente a enregistré un
boycott de ces concours organisés en fin de semaine dernière au niveau de douze
wilayas du pays. A Oran, a-t-il affirmé, plus de 350 enseignants ont été
convoqués à ce concours de promotion, dont une bonne partie a opté pour le
boycott. Pour rappel, c'est en rangs dispersés que les professeurs des cycles
moyen et secondaire ont abordé mercredi dernier l'épreuve de promotion imposée
par la tutelle à plus de 17.000 enseignants à l'échelle nationale pour le
passage aux grades de professeur principal et de professeur formateur. A Oran,
si une partie des candidats à cette promotion a décidé de prendre part au
concours tenu au niveau du lycée Benothmane Mohamed El Kebir, une autre non
négligeable a en revanche pris la décision ferme de boycotter l'examen,
estimant que ce passage de grade promis par la tutelle devait se faire de
manière automatique, au même titre que les promotions précédentes. A noter que
le ministère de l'Education nationale a indiqué en ce début du mois de décembre
que 240.000 fonctionnaires du secteur allaient bénéficier d'une promotion dans
le courant de ce mois, soit un taux de 40% du nombre global des personnels,
appelés à être promus soit par le biais d'une inscription sur les listes de
promotion, d'examens professionnels ou de concours internes.