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Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire
et technique (CNAPEST)-élargi annonce pour ce lundi et demain mardi une grève
nationale à l'appui de revendications socioprofessionnelles, et, surtout, en
signe de protestation contre le manque de volonté de la tutelle de résoudre les
problèmes des enseignants. Le CNAPEST a annoncé sur son portail électronique
que la grève, des 8 et 9 décembre, a été décidée par le conseil national pour
amener le ministère de l'éducation et les autorités à prendre en charge les
revendications des enseignants dont la position sociale n'a pas évoluer depuis
de nombreuses années.
Dans un communiqué explicatif de cette décision, le CNAPEST relève notamment que le recours du ministère à des mesures extrêmes comme la justice et des ponctions sur salaires n'est pas de nature à résoudre les problèmes du secteur, et ne fait que les faire perdurer dans le temps. Il a également manifesté son soutien au mouvement de grève des intendants, et s'est interrogé ?'jusqu'à quand le recours à la grève restera la seule voie pour la résolution des problèmes (du secteur), et a appelé le ministère à un partenariat véritable pour trouver dans un cadre de concertation les solutions aux problèmes du secteur. Les revendications du CNAPEST portent globalement sur l'amélioration des conditions salariales et l'avancement des enseignants et du personnel assimilé, l'intégration des contractuels, ainsi que, sur le plan social, l'application des lois relatives à la médecine du travail, le logement, la retraite, l'alternance du régime des mutations du sud vers le nord et les oeuvres sociales. La semaine dernière, la ministre de l'éducation avait menacé d'effectuer des ponctions sur salaires dans le cas où le syndicat mettrait à exécution sa menace de grève pour les 8 et 9 décembre. Le CNAPEST s'était retiré de cette réunion «en guise de protestation contre les manipulations exercées par les représentants du ministère de tutelle», indiquait une déclaration du CNAPEST. Dans une mesure qualifiée d'apaisement, le ministère de l'éducation nationale avait annoncé à la fin du mois de novembre que quelque 240.000 fonctionnaires du secteur allaient bénéficier avant la fin de l'année d'une promotion, soit près de 40% de l'ensemble des personnels du secteur. La ministre du secteur Nouria Benghebrit avait annoncé quant à elle à la même période que près de «35% d'enseignants (150.000) des trois cycles bénéficieront de promotions à des grades supérieurs». «Le secteur de l'Education est en passe de concrétiser les accords conclus entre le Gouvernement et les syndicats, portant intégration et promotion de 150.000 employés (35% de l'ensemble des employés du secteur), conformément à la circulaire interministérielle d'application N° 4 datée du 6 juillet 2014", avait-elle ajouté dans une déclaration à l'agence APS. Les promotions envisagées par le ministère vont s'effectuer dans le cadre d'inscriptions sur les listes de qualifications ou de concours professionnels ou internes, et visent à améliorer les conditions des travailleurs du secteur, tout corps confondus. Pour le corps enseignant, 800 enseignants de l'enseignement technique bénéficieront d'une promotion directe au grade d'enseignant du secondaire. L'incidence financière de cette promotion est de plusieurs milliards de dinars, selon les représentants du ministère. Pour autant, la «paix sociale» n'est pas de rigueur au sein du secteur de l'éducation puisque les intendants poursuivent leur grève illimitée, alors que plusieurs syndicats pourraient se joindre à la protesta du CNAPEST élargi. |
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