La violence
envahit nos écoles. Les scènes de violence, d'insultes, de prises de bec, de
poussées d'agressivité? sont devenues presque un phénomène quotidien dans les
établissements scolaires. Le personnel enseignant du lycée Yadjour Abdelkader,
situé à El-Morshid (ex-HLM), encadré par la section syndicale du Snapest, a
observé hier matin, de 10h00 à 12h00, un arrêt de travail de deux heures pour
dénoncer, selon les propos de leur délégué, l'agression de leur collègue par
une élève. «Une enseignante de la langue anglaise a été violemment agressée ce
matin par l'une de ses élèves. Nous avons tenu une AG qui a décidé un débrayage
de deux heures pour attirer l'attention de l'académie sur la dégradation des
conditions de scolarité dans ce lycée, en raison de la surcharge des classes et
du déficit dans l'encadrement administratif. L'académie a certes affecté des
chargés de mission pour les postes de censeur et d'adjoint principal, mais le
déficit demeure. Il faut surtout préciser que cet acte d'agression de notre
collègue n'est pas un cas isolé. Cinq élèves ont été déjà traduits devant le
conseil de discipline du lycée depuis le début de l'année scolaire pour des
actes similaires», confie une source syndicale. Les cinq élèves ont été
traduits devant le conseil de discipline pour des agressions verbales et
physiques contre le personnel enseignant, précise-t-on. Le relâchement de la
discipline dans les établissements scolaires à Oran n'émeut personne. Dans
certains établissements scolaires, on parle même de «récréation permanente».
Des lycéens qui n'en font qu'à leur tête, des jeunes qui fument dans les
couloirs et même à l'intérieur des classes, d'autres qui perturbent les cours
avec la musique de leurs portables? autant de tracas soulevés par les
enseignants.