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Saisi par un collectif de familles titulaires de pré-affectation recensées dans les quartiers d'El-Hamri et de Médioni, à propos d'un énorme retard dans la réalisation de leur quota de 100 logements relevant d'un programme de 500 unités LPL, implanté à Boutlélis, le wali a donné rendez-vous sur chantier aux contestataires. «Je voulais qu'on discute là, sur site, en plein chantier, pas dans un bureau. Pour se dire les choses crûment et faire le constat de visu», dira le chef de l'Exécutif local aux représentants des pré-affectataires concernés, qui ont fait le déplacement, hier matin, au site en chantier des 500 logements sociaux, à Boutlélis, à l'occasion de la visite de travail et d'inspection effectuée par le wali. Sur le terrain boueux du chantier, à un jet de pierre de leurs blocs encore à l'état de carcasse depuis fin 2011, s'est tenue une confrontation - provoquée par M. Zâalane -mettant aux prises, d'un côté, ce groupe d'habitants détenteurs d'actes de pré-affectation au temps de l'ex-wali, M. Boudiaf, et de l'autre, les responsables locaux chargés de ce projet, dont le directeur de l'OPGI et le représentant de l'entreprise de réalisation (BATIOR). «Détrempez-vous, monsieur le Wali, ne vous fiez pas aux apparences. Ce branle-bas de combat, cette flotte d'engins en action, c'est du tape-à-l'œil à l'occasion de votre visite. Le chantier est à l'arrêt depuis une longue date. On s'y rend régulièrement et on ne voit pas l'ombre d'un ouvrier», s'emporte un des cent bénéficiaires d'une pré-affectation au niveau de ce site. «La réalité est palpable, en tout cas. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. L'échéancier de réalisation parle de mai 2014 pour la livraison du 1er lot de 260 logements et de novembre 2014 pour la livraison du 2e lot de 240 logements, alors qu'en fait le taux d'avancement des gros-œuvres est faible. A ce rythme, la livraison n'est pas pour demain», réplique, sur un ton désenchanté, M. Zâalane. Sur la base des failles relevées, le wali énoncera sur place un ensemble de décisions «à même de secouer le chantier et, partant, honorer les engagements des pouvoirs publics envers ces citoyens mal-logés le plus tôt possible». Ainsi, le wali a pris la mesure consistant à désengager BATIOR du lot relatif aux VRD, et ce pour qu'elle se consacre pleinement dans la réalisation des bâtiments, d'un côté, et pour gagner du temps par le renforcement de la partie viabilisation par une autre entreprise performante. Aussi, des instructions ont été données pour procéder, sans délai, aux travaux des réseaux tertiaires. A cet effet, l'OPGI et Sonelgaz ont été instruits de procéder promptement, en concertation avec les services de la daïra, au choix des sites pour l'implantation des postes transformateurs. Autre décision prise par le wali, sous forme d'une sanction celle-ci, à l'encontre de l'entreprise défectueuse BATIOR, celle consistant tout bonnement à appliquer les dispositions du code des marchés publics, relatives aux pénalités de retard d'exécution et non-respect des délais contractuels. Il faut savoir par ailleurs que des cellules de suivi des chantiers de logements sociaux, dont les pré-affectations ont été remises aux bénéficiaires, ont été mises en place par le wali d'Oran. «Les logements sociaux seront attribués à leurs bénéficiaires au fur et à mesure des livraisons», a rappelé le chef de l'Exécutif, en marge de sa tournée à travers plusieurs chantiers dans les différentes daïras de la wilaya pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux de réalisation des chantiers d'habitats sociaux. «Nous faisons le point avec les cellules élargies aux chefs de projets de l'OPGI, de la DUCH, de la compagnie Sonelgaz, pour mettre en place un mécanisme de suivi pour livrer les logements progressivement», a-t-il ajouté. Sur un total de 6.608 logements de type public locatif, en cours de réalisation et concernés par les pré-affectations, 3.279 sont destinés aux habitants de la ville d'Oran, notamment ceux d'El-Hamri et de Sidi El-Houari, a souligné le chef de l'Exécutif de la wilaya. Des mises en demeure seront adressées par voie de presse à l'encontre des entreprises chinoises pour renforcer les chantiers, compte tenu des retards observés dans les délais de réalisation contractés. Au niveau du site d'El-Mohgoun, dans la daïra d'Arzew, par exemple, où 850 logements de type public locatif sont en cours de réalisation, le taux d'avancement des travaux n'est que de l'ordre de 50%. «Ce taux n'est pas satisfaisant», a fait observer le wali. Par ailleurs, M. Zaalane a instruit le directeur de l'OPGI à appliquer, dès ce mois de juin, les pénalités de retard à l'encontre d'une entreprise étrangère. Les autres sociétés réalisatrices ont été invitées à renforcer leurs moyens pour livrer les projets à la fin de l'année en cours. |
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