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Longeant cinq
localités côtières, sur le territoire du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck,
la prestigieuse rue Melinette, qui prend naissance à hauteur de la place du 20
août pour aboutir un peu plus de trois kilomètres plus loin à Trouville, a
énormément perdu de son aura. Jadis, lieu où s'épanouissait la badauderie après
le crépuscule et où les senteurs de jasmins taquinaient agréablement l'odorat
du promeneur en embaumant l'air iodé, cette rue s'est malheureusement
transformée en un circuit de courses automobiles et de motos toutes cylindrées
confondues.
En effet, en quête vraisemblablement de sensations fortes, certains automobilistes n'hésitent pas à appuyer sur le champignon sans se soucier des dangers auxquels ils exposent le piéton, notamment les écoliers fréquentant les établissements scolaires jalonnant cette rue. Ce triste constat a été d'ailleurs à l'origine d'un nombre indéterminé de collision entre des véhicules. Des particuliers ont installé eux même des ralentisseurs après avoir vainement signalé le phénomène de l'excès de vitesse aux responsables concernés. Toujours est-il qu'ayant nécessité un important apport financier pour une opération de restauration de sa chaussée et ce, après l'installation d'un collecteur de redimensionnement du réseau des eaux usées, la rue Melinette a subi depuis des détériorations par endroits et ce, après des travaux effectués en sous sol par des sociétés sous-traitantes, affiliées à des entreprises publiques, qui ne semblent pas s'être préoccupées outre mesure des règles élémentaires, clairement notifiées sur le cahier des charges. Les averses ont, à chaque fois, mi à nu ces carences, sans pour autant interpeller un tant soit peu la conscience des responsables de ces entreprises, auteurs de ces dommages. Il importe de noter à ce sujet que les autorités locales ont décidé, quelques mois auparavant pendant une certaine durée, de geler les autorisations de voiries, formulées par les entreprises publiques, pour des interventions sur les chaussées nouvellement réhabilitées. Cette décision a été motivée par la récidive de cette incartade. Cette infraction a encore pris plus d'ampleur après le dégel de cette interdiction. Il est nécessaire de signaler que ce constat n'est pas uniquement spécifique pour la seule rue en question. Notons encore que certains riverains ajoutent une touche noire supplémentaire à ce peu reluisant tableau et ce, en déposant des déblais et autres déchets de matériaux de constructions, provenant des aménagements d'habitations, sur les trottoirs de cette rue, qui représente un véritable pan de l'histoire contemporaine de la commune d'Aïn El Turck. |
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