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La chambre des
arts et métiers (CAM) de Constantine lancera à partir de demain dimanche, 7
décembre, une session de formation en dinanderie pour 20 jeunes candidats
originaires d'une dizaine de wilayas de l'Est du pays, et dont la clôture est
prévue pour le 25 du même mois.
Selon le président de la chambre, M. Benarab, il s'agit d'une formation qui comporte un volet théorique, qui sera dispensée au siège de la CAM par un enseignant spécialiste du CFPA d'El Khroub, et un autre pratique qui consistera en leur placement auprès de maîtres artisans, qui ont tous plus de 30 ans d'expérience et dont les ateliers sont situés dans le quartier de Bardo, au Polygone, cité Benteliss et Chalet des pins. Et de poursuivre que les wilayas d'où viennent les candidats participant à cette session sont bien sûr Constantine, Skikda, Mila, Annaba, Oum El Bouaghi, Jijel, notamment. Pour sa part, le président de l'association des artisans de la wilaya, M. Boudinar, qui supervisera directement cette formation, il fera savoir que les apprentissages porteront sur les opérations de ciselage, d'emboutissage, nickelage, polissage, dressage et repoussage. Et de souligner que l'objectif voulu par l'organisation de ces stages pratiques en ateliers concerne la sauvegarde et la préservation de cet artisanat d'art, la dinanderie, savoir-faire du terroir par excellence, s'il en est, qui se « meurt » pratiquement. Il est carrément menacé de disparition si rien n'est fait pour redresser la situation, notera-t-il. De même, ajoutera-t-il, qu'il s'agit surtout de maintenir la réputation et le rôle de leader de Constantine en matière de dinanderie et du travail du cuivre. Et de faire remarquer que plusieurs artisans ont fini par fermer boutique et ce, pour cause essentiellement de prix de la matière première, le cuivre, qui coûte entre 900 et 1.000 dinars le kg, Ce qui est au-dessus des possibilités des gens de la corporation des dinandiers. Le directeur de la CAM confirme ces difficultés et signale qu'il existe plus de 500 artisans dinandiers dans la wilaya, dont près de 40% activent dans l'informel et qui subissent le plus durement les aléas du métier. En tout cas, dira-t-il, ces jeunes stagiaires une fois munis des attestations de qualification de fin de stage et des cartes d'artisan auxquelles ils auront droit automatiquement, pourront alors postuler et prétendre à des prêts bancaires via les dispositifs publics d'aide à la promotion de l'emploi (Angem, Ansej et Cnac), et cette formation s'inscrit également dans le cadre de la préservation de cet artisanat d'art, la dinanderie. |
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