Le colloque
international proposé par le CRASC, en collaboration avec le laboratoire
Telemme de l'université de Marseille, organisé mercredi et jeudi, a suscité un
intérêt particulier en ce sens que le thème retenu, à savoir entre Algérie et
France migrations, football et médias, est inédit. Ainsi, la question de
l'identité à travers le football vue chez les joueurs algériens évoluant en
France a été abordée sous ses différents aspects et le point d'orgue de cette
rencontre-débat a été sans conteste les interventions de l'ex-sélectionneur
national Mahiedine Khalef et de Benyoucef Ouadia, un journaliste qui a tant
côtoyé les sélections nationales du sport roi et de leurs composantes.
L'affirmation de l'identité à travers le sport roi de par sa résonance sociale
a été décortiquée même à travers des exemples de joueurs qui ont opté pour le
pays d'origine ainsi que dans les sélections du pays d'accueil et force est de
reconnaître qu'au-delà des performances de quelques stars d'origine algérienne,
le regard de la société française exprimé par les médias demeure une preuve que
l'appartenance à la France est évoquée en cas de bons résultats alors qu'en cas
d'échecs, on renvoie généralement le joueur à ses origines. Une rétrospective
historique et un comparatif des motivations des joueurs a permis de mieux
cerner cette problématique étant donné que si dans le passé, des joueurs qui
ont acquis une notoriété pratiquaient le sport juste par passion, de nos jours
et avec un football devenu une véritable industrie et avec des joueurs et des
entraîneurs qui font l'objet de transactions faramineuses. Ces derniers, et
ayant vécu des frustrations, ont opté consciemment pour les couleurs
nationales, et prouvé qu'ils ont acquis cet esprit d'appartenance à une nation
et à ses valeurs, et ce selon la majorité des intervenants.