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28 familles relogées en urgence hier : Trois blessés dans un effondrement à Sidi El Houari

par J. Boukraâ



Trois personnes ont été gravement blessées hier matin suite à un effondrement partiel d'un immeuble situé au 3 rue des Vallées au secteur urbain Sidi El Houari, selon la Protection civile qui s'est déplacée sur les lieux pour évacuer les blessés. L'effondrement s'est produit dans la matinée lorsque le plafond d'une chambre située au troisième étage a cédé. Les morceaux de béton sont tombés sur une chambre située juste en bas au deuxième étage. Bilan, deux femmes âgées de 38 et 48 ans et un homme âgé de 37 ans ont été victimes de fractures. Ils ont été transférés vers les urgences de l'hôpital d'Oran. Suite à ce drame, le wali d'Oran a décidé de reloger les familles qui occupent cette bâtisse. Ainsi, selon les services de la wilaya, il s'agit d'un immeuble menaçant ruine qui a été évacué en 2000 et ces occupants relogés. Mais, faute d'avoir été démoli, il a été de nouveau investi par d'autres familles. Ces dernières ont été prises en charge par les services de la wilaya et relogées dans des appartements à Oued Tlelat. Le wali a aussi décidé de démolir la bâtisse dans l'immédiat pour éviter qu'elle ne soit de nouveau squattée. Les services de la commune et de la daïra ont mobilisé tous les moyens humains et matériels nécessaires pour reloger les 28 familles. Notons que deux autres effondrement partiels se sont produit dans la même journée aux immeubles n°5 et 8 à la rue Ibn Tachfine au quartier Sidi El-Houari, mais sans faire de victimes. Pour rappel, pas moins de 66 immeubles évacués après les opérations de relogement ont été démolis. Ces immeubles sont repartis sur les quartiers de Sidi El-Houari, El-Derb et El-Mokrani, entre autres. Il s'agit des immeubles évacués non contigus à d'autres. La démolition des constructions ancrées dans des îlots de maisons représenterait un problème complexe.

Annoncée il y a plus de trois ans, la démolition des immeubles évacués, programmée par les services concernés, a traîné en raison du manque de moyens matériels et financiers pour les mener à bien et aussi à cause du vide juridique. Faute d'avoir été démolis, de nombreux édifices laissés vacants depuis le lancement des relogements en 2006, se sont transformés en refuge pour les délinquants et les dealers. Devant cet état de fait et pour éviter tout incident, les services de la wilaya ont décidé de confier les démolitions à des entreprises privées. Une vingtaine ont été sélectionnées pour l'éradication de ces immeubles.