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Le syndicat des
praticiens de la santé publique, SNPSP, s'est démarqué hier du communiqué de
«l'intox» diffusé par le SNMGSP et décide de poursuivre le mouvement de grève
jusqu'à la satisfaction des revendications en suspens.
Le président du SNPSP, Lyès Merabet a dénoncé les manœuvres malsaines de la tutelle qui a choisi de négocier, plutôt «d'utiliser des pseudo-syndicalistes» pour casser le mouvement de grève, au lieu de tenir une réunion de conciliation avec les grévistes. Le Dr Merabat a vivement critiqué, hier lors d'une conférence de presse tenue à Alger, l'attitude du Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP), affilié à la fédération de l'UGTA, qui n'a pas trouvé mieux que «de planter le couteau dans le dos de notre syndicat», regrette-t-il. Lyès Merabet a affirmé que son syndicat se démarque totalement des déclarations de satisfecit de ce «syndicat de service». Et de préciser qu'aucune revendication en suspens depuis 2010 n'a trouvé pour le moment un écho favorable. M. Merabet assure que son syndicat n'est concerné ni de près ni de loin par le communiqué qui vient d'être diffusé par « ce syndicat fictif». Mais, pour le conférencier, le 1er responsable de cette situation est le ministère de la Santé qui a préféré négocier avec «un syndicat de service» qui n'est même pas représentatif. Un syndicat absent sur le terrain, présidé par un membre «déchargé de ses fonctions il y a de cela une dizaine d'années». En attendant la réunion de conciliation avec la tutelle, le SNPSP maintient le cap en décidant de poursuivre le mouvement de débrayage entamé la semaine passée et qui sera renouvelé par une grève de deux jours (lundi et mardi). Un rassemblement des praticiens de la santé est prévu ce mardi à l'hôpital Mustapha Bacha. Le syndicat prévoit également trois autres journées de débrayage les 8, 9 et 10 décembre. Il est également prévu l'organisation d'un rassemblement le dernier jour du débrayage devant le siège du ministère de la Santé. Le président du SNPSP demande à «ceux qui disent qu'ils ne comprennent pas pourquoi les praticiens de la santé publique sont en grève», qu'ils procèdent à la révision du statut particulier des praticiens conformément à un accord qui a été signé entre les deux parties en 2011. Il a exigé également l'application de l'accès au grade de principal avec effet rétroactif, à travers toutes les wilayas du pays. «Des contrôleurs financiers dans certaines wilayas refusent cette intégration, car chaque contrôleur à son Etat dans son esprit». Le SNPSP a émis des réserves sur la question relative au passage des grades du médecin généraliste, supposée réglée, selon le SNMGSP. Lyès Merabet exige de la tutelle qu'elle détermine le nombre de postes concernés par le concours au lieu de parler de passage massif au profit de l'ensemble des médecins généralistes. Le SNPSP réclame l'octroi de la prime de contagion au profit des praticiens mis à disposition de l'enseignement supérieur. Le conférencier a regretté le fait que le ministère ait choisi la voie de la provocation et la manipulation au lieu d'appeler les grévistes à une réunion de conciliation. «Les ministres changent mais la politique est la même», a assuré Merabet. «On a connu la même situation avec le ministre Barkat qui a utilisé le même syndicat en 2009 et en 2010 où la grève a duré trois mois», a-t-il souligné en précisant que cette politique de «manipulation» conduit le plus souvent au pourrissement de la situation au lieu de l'apaisement. |
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