|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le projet sur lequel tablent les autorités locales pour régler définitivement
l'épineux problème de saturation de la corniche oranaise, à savoir la liaison
autoroutière qui reliera le futur évitement de Mers El-Kébir à la Corniche
supérieure (CW44 - CW 45), enregistre un taux d'avancement de 70%, selon une
source bien informée. Serpentant dans le massif montagneux, cette importante
infrastructure routière au profil autoroutier de « 2 x 2 voies», 2 chaussées de
7 mètres chacune, avec un terre-plein de 2 mètres et un accotement de 2 mètres,
se fraye peu à peu un chemin dans un relief autant difficile que périlleux,
culminant à une côte allant jusqu'à 50 mètres par endroit. Tout le chantier est
ouvert de part en part le long du tracé de 5 kilomètres, a-t-on constaté sur
place après avoir accédé au chantier par un chemin pratiqué par l'entreprise de
réalisation pour le passage des engins via le CW 44, à mi-parcours entre Haï
Ouarsenis et le lieudit Aïn Khedidja. La force de frappe de « Eurl Injaz
El-Jazair» (ex: E.G.T.P.B - Meriah) est probante : pas moins de 150 engins (bulls,
brise-roches, pelles hydrauliques, chargeurs et rétro-chargeurs, dumpers,
camions-bennes 10 à 15 tonnes, etc.) sont en action tout au long du tracé
sinueux et plus de 200 travailleurs, tous corps confondus, sont à l'œuvre.
L'affaire n'est pas du tout mince : il s'agit d'extraire un volume de plus de 2
millions de m3 de terre, dont 60% de roches en combinant engins et explosifs,
dans une première phase. Ce à quoi s'emploie l'entreprise depuis le coup
d'envoi du chantier. D'ailleurs elle connaît très bien la zone pour y avoir
déjà réalisé plusieurs projets, dont l'aménagement et la modernisation de la
RN2, tronçon autoroutier longeant Mers El-Kébir (zone inondable), la
réhabilitation et la modernisation du CW45 et le dédoublement de la voie de la
Corniche supérieure CW44.
Une fois menée à bout, cette route sera connectée à la RN2 au moyen d'un échangeur en cours de réalisation à Mers El-Kébir, précisément à proximité de la base navale (route nationale n°02), à hauteur de Haï Hansali (ex-Longchamp). Il faut signaler que le projet portant réalisation de l'évitement de Mers El-Kébir a été scindé en 2 lots : route et ouvrage d'art. L'enveloppe financière globale allouée à cette réalisation dépassait, lors de la première estimation, les 514 millions de dinars, selon une source de la direction des travaux publics (DTP). Il y a lieu de noter que cet échangeur, dont la réalisation est confiée à l'entreprise nationale des grands ouvrages d'art, ENGOA, va permettre de désengorger la circulation dans cette zone, notamment durant la saison estivale d'autant plus qu'il s'agit de l'un des accès principaux aux plages de la partie ouest d'Oran. D'après une source de cette entreprise de réalisation, les caractéristiques techniques de l'ouvrage d'art tel qu'il avait été conçu dans l'étude de l'avant-projet sommaire (APS), ont dû être revues par la suite, étant donné que l'ouvrage d'art «initial» ne répondait pas aux paramètres réels. Ainsi, par exemple, au lieu et à la place des 20 poutres en béton de 20 mètres, l'ENGOA va mettre en place 60 poutres (soit le triple) en béton précontraint de 33 sur 40 mètres, précise-t-on de même source. On note que l'échangeur s'étendra sur 170 mètres. Ce triplement de la quantité nécessitera forcément un réajustement du coût. Cet échangeur aura à faire transiter le flux dans le sens Oran/Aïn El-Turck en contournant la ville de Mers El-Kébir, en l'orientant vers la section autoroutière, en voie d'achèvement par « Eurl Injaz El-Jazair», et ce via un évitement montagneux qui serpentera dans le bassin versant de Mers El-Kébir et débouchera directement sur le lieudit Aïn Khedidja (intersection entre les CW44 et CW45 - corniche supérieure -) tout en contournant le tissu urbain. Il est donc prévu une connexion entre la route nationale n°2 (RN2), communément appelée route des tunnels ou la corniche tout court, et la nouvelle corniche via un point de jonction situé à hauteur de l'ancienne chapelle de cité Longchamp. C'est-à-dire que l'automobiliste venant d'Oran aura un choix d'itinéraires pour se rendre à Aïn El-Turck et ses environs. |
|