Quelque 120 ressortissants subsahariens d'origine nigérienne ont été jeudi suivis médicalement lors d'une vaste campagne de prise en charge initiée par la direction de la Santé. L'opération, pilotée par l'Etablissement public de santé de proximité EPSP de Haï Bouamama, s'inscrit dans le cadre de l'amélioration de la prestation et surtout du développement de l'action de proximité initiée par le ministère de tutelle, a-t-on appris hier auprès de Mme Meguenni, responsable du département de la communication et de l'information à la direction de la Santé. Dès huit heures du matin, des bus ont été mobilisés par l'EPSP de Haï Bouamama pour assurer le transport depuis El-Hassi vers l'établissement en question. Les auscultations médicales ainsi que la vaccination ont concerné enfants et adultes de toutes tranches d'âge. Les équipes mobilisées pour la circonstance ont procédé dans un premier temps à la vaccination des enfants non ou mal vaccinés, avec la mise en place d'un calendrier vaccinal lequel sera respecté par les familles. En plus de la prévention, le personnel de l'EPSP a dû faire également dans la sensibilisation des familles contre les différentes maladies qu'ils peuvent contracter. La vaccination a concerné les femmes enceintes avec des tests pour détecter d'éventuelles maladies, à l'exemple du VIH sida, des radios pour repérer des pathologies comme la tuberculose. Des dépistages ont été donc effectués afin de s'assurer de la santé de ces réfugiés, a indiqué notre interlocutrice précisant que les radios ont révélé la présence de trois cas de tuberculose. En axant sur l'impact de cette campagne qui vient en application des directives du ministre de la Santé et de la Population, notre interlocutrice a indiqué que des consultations ont été assurées par le service épidémiologique de médecine préventive sachant que 4 sages-femmes, cinq médecins généralistes, un épidémiologiste et une équipe paramédicale ont été désignés pour cette journée qui sera suivie d'opération similaire. Le premier responsable de l'EPSP de Haï Bouamama était à pied d'œuvre pour s'assurer si tous les patients ont été pris en charge dans les meilleures conditions. Des dépliants sur la maladie du sida, de la tuberculose, le tabagisme ont été distribués aux Subsahariens qui ont accepté d'être auscultés, et ce après de longues négociations avec leurs représentants. Des sels de réhydratation ont été également remis aux bébés et enfants mal nourris en plus de moyens de contraception aux femmes.

En généralisant ces soins et ces consultations à l'ensemble des ressortissants subsahariens installés dans cette zone périphérique d'Oran, le personnel de l'EPSP compte poursuivre cette action tous les jeudis et lundis, en ciblant les 630 Subsaharien restants dans ce site. Signalons enfin qu'un véhicule clino-mobile a été installé à El-Hassi. Un médecin généraliste, un chirurgien-dentiste et des sages-femmes sont mobilisés H24.