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La première
station GNC (gaz naturel comprimé) a été inaugurée hier à la station-service «
Sissane » située à Rouïba, banlieue est d'Alger, par le ministre de l'Energie,
Youcef Yousfi, et le PDG de Naftal, Said Akretche. Une deuxième station est
prévue dans les mois à venir au garage de l'ETUSA sis à Place 1er Mai (Alger).
L'inauguration de cette infrastructure de distribution publique de gaz naturel comprimé intervient plus de 12 années après la mise en circulation de dix autobus roulant au GNC, dans le cadre d'une opération pilote lancée par Naftal et Sonelgaz (qui compte plus de 85 véhicules convertis depuis 2002). L'utilisation du GNC répond à un souci de « réduction de la consommation de gasoil » dont une bonne partie est importée, mais également pour des considérations « environnementales » principalement « la réduction des gaz à effet de serre », a expliqué le ministre de l'Energie. Le GNC « convient à tous types de véhicules, lourds ou légers », explique-t-on chez Naftal. L'idée est donc de « le rendre disponible dans les grands centres urbains », ajoute le ministre de l'Energie, « pour réduire la pollution atmosphérique, mais aussi la consommation de gasoil et le bruit », dit-il encore. Outre les aspects liés à la sécurité, à l'environnement et à la réduction du bruit, un des avantage du GNC est qu'il est « disponible partout, à partir du réseau de gaz naturel », explique le PDG de Naftal. La prochaine station GNC sera installée au garage de l'ETUSA de la Place 1er Mai, nous a indiqué M. Akretche. Naftal prévoit également le lancement des études pour deux autres unités de distribution à Oran et Annaba. « C'est un travail qui a nécessité des années, notamment en matière de formation », ajoute le PDG de Naftal. Outre les bus de l'ETUSA, les camions de ramassage des ordures ménagères est aussi visé par cette opération, selon Saïd Akretche. « Des dizaines de camions-bennes circulent toute la journée, en ville, pour ramasser les ordures. C'est une importante source de pollution et de bruit que l'utilisation du GNC (appelé également gaz naturel véhicule, GNV) permettrait de réduire considérablement », ajoute notre interlocuteur. Plusieurs capitales européennes, comme Madrid, Rome et Lisbonne, utilisent le GNC pour les engins de ramassage des ordures, explique-t-on chez Naftal. L'autre étape du programme de Naftal sera de cibler le parc de taxis et des véhicules de particuliers, précise M. Akretche. Reste la question du prix de vente du litre de GNC à propos de laquelle le ministre de l'Energie a déclaré qu'il « sera étudié pour rendre ce carburant attractif pour les usagers » sans donner d'autres détails. Il est également question de subventionner les kits GNC, comme c'est le cas du GPL/c (Sirghaz). A noter qu'en plus des propriétés physico-chimiques, la principale différence entre le GPL/c et le GNC est que ce dernier peut être utilisé sur des véhicules fonctionnant avec du gasoil, et pas seulement l'essence, comme c'est le cas du Sirghaz. Selon les explication d'une ingénieure de Naftal, le GNC peut fonctionner sur un moteur converti à 100% gaz naturel comprimé, en bicarburation (essence/GNC), ou alors en « motorisation dual fuel » (GNC+Gasoil injectés en même temps) dans le cas des véhicules diesel. Concernant le GPL+/c, le ministre de l'Energie a annoncé qu'une opération de généralisation de ce carburant dans les régions frontalières est en cours. Invité à donner plus de précision, le PDG de Naftal nous a déclaré que l'opération « concerne non seulement les stations-service existantes, auxquelles nous sommes en train d'ajouter des installations de GPL/c, mais elle vise également la réalisation, aux frontières ouest et est, de stations dédiées uniquement du GPL/c. » Il s'agit, selon lui, de « plusieurs dizaines de stations-service GPL/c uniquement pour encourager les usagers à l'utilisation de ce carburant ». |
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