Hier matin, la
ville de Aïn-Abid a été secouée par un mouvement de contestation qui a été
organisé par une quarantaine de personnes parmi les candidats au logement
social. La manifestation s'est déroulée devant le siège de l'APC pour exiger la
distribution des logements qui, selon les manifestants, sont totalement achevés
mais leur livraison aux bénéficiaires issus de la commune tarde singulièrement
à se faire. L'information qui nous a été rapportée hier dans l'après-midi par
des témoignages a été confirmée aussitôt auprès du président de l'APC, M.
Faouzi Boumendjel. Seulement, nos sources ont indiqué que les contestataires
ont projeté dans un premier temps de se diriger vers la daïra pour protester.
Mais lorsqu'ils ont constaté qu'ils risquaient de se heurter au dispositif
sécuritaire qui garde le bâtiment administratif, ils se sont ravisés et se sont
dirigés vers l'APC. Là, selon nos informateurs, les protestataires se sont
rassemblés et ont lancé des slogans appelant au départ du chef de daïra lui
reprochant de vouloir distribuer les logements qui leur étaient destinés aux
habitants de Constantine concernés par les relogements qui vont commencer au
début du mois prochain.
Interrogé sur le
bien-fondé de l'information, le président de l'APC n'a pas hésité à répondre
qu'il était au courant, ajoutant toutefois qu'il ignorait le nombre exact des
protestataires. Par contre, M. Boumendjel a signalé avoir reçu une pétition qui
lui a été remise par les contestataires et qui allait être transmise par
courrier officiel à la tutelle, en l'occurrence le wali de Constantine. Et,
sans en dire plus et en s'abstenant de révéler le contenu de la pétition, le
maire de Aïn-Abid a insisté pour dire que «le communiqué concerne uniquement le
dossier du logement». Mais de nombreux citoyens ont contesté l'attitude de
réserve de leur maire et révèlent que beaucoup de gens et des organisations de
la société civile n'ont pas apprécié cette sortie initiée, selon eux, par des
éléments qu'ils ont qualifiés «d'opportunistes». Et d'annoncer que ces milieux
sont en train de préparer, pour les jours à venir, une initiative pour «mettre
les points sur les «i» et révéler les véritables causes de la manifestation qui
a été organisée hier». Dans toute cette affaire, l'avis du chef de daïra, M.
Kafi, était déterminant pour clarifier les choses. Malheureusement, sa ligne
téléphonique était demeurée fermée durant toute l'après-midi d'hier.