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Les opérateurs
des lignes de transport de voyageurs inter-wilayas logés dans la nouvelle gare
routière aménagée à la zone industrielle Palma, les exploitants des bus aussi
bien que les taxis se lamentent sans cesse à propos des conditions de travail
qui leur sont offertes, des conditions de travail, disent-ils, devenant chaque
jour plus difficiles.
Ils évoquent, pour appuyer leurs plaintes, l'absence de toute commodité et des services les plus élémentaires de l'hygiène. « Notre plus grand problème aujourd'hui est celui des toilettes. Dans l'ancienne gare routière de l'Est où nous étions logés il y en avait 5 et elles étaient quand même insuffisantes. Ici nous n'en avons qu'une qui dispose de 3 chambres, mais pas d'eau ! », nous ont-ils expliqué dans un appel que nous avons reçu hier à notre bureau. Ils ne manquent pas de signaler que les voyageurs débarquant dans cette gare sont désemparés et très mécontents de ne pouvoir disposer de toilettes où faire leurs besoins, se rafraîchir après un voyage éreintant et se sustenter. « Pour les voyageurs de sexe féminin, leurs accompagnateurs sont contraints parfois de les conduire dans les restaurants et les cafés alentours et prier les propriétaires de leur permettre de faire leur toilette », témoigne-t-on. Pour compléter le tableau, ils ont cité l'absence de tout point de petite restauration (gargotes, buvettes, marchands de biscuits). « Pour manger quelque chose, expliquent-ils encore, les voyageurs sont obligés de se servir auprès des marchands informels stationnés à l'entrée de la station qui proposent des aliments et des consommations dans des conditions d'hygiène douteuses », relèvent encore nos interlocuteurs. Les taxis se sont plaints des taxis fraudeurs qui viennent sur les quais racoler les clients à l'intérieur de la station, au nez et à la barbe des réguliers. Ils se plaignent encore de la taxe journalière de 50 dinars qui leur est exigée à l'entrée de la station par le gérant, la société Sogral. « C'est incompréhensible, disent-ils, car nous continuons à nous acquitter quotidiennement de la taxe de stationnement de 300 dinars à la mairie !». Contacté aussitôt, le directeur des transports, M. Khelif Farid, a « rejeté » complètement les assertions des taxis et gérants de bus. « Ces gens sont toujours mécontents et font ainsi pour essayer d'exercer des pressions sur les responsables. Pourtant, il ne leur manque rien dans cette place. L'eau existe dans les toilettes qui disposent de 6 chambres, trois pour les femmes et trois pour les hommes, la sécurité aussi ». Le directeur des transports nous invite même à aller constater sur place. D'autre part, a-t-il ajouté, la taxe de stationnement instituée par la commune n'existe plus, car l'APC a fait dernièrement une délibération et l'a annulée. Les taxis ne paient plus que celle de Sogral. Jeudi, nous avons fait un saut à la fameuse gare routière de Palma et constaté que le problème des toilettes est réel, le propriétaire ayant fermé les latrines à cause de l'absence d'eau. Celui posé par les fraudeurs l'était également. Nous avons rencontré M. Guedouar Tewfik, le représentant de Sogral, lequel n'a pas caché qu'il y a des problèmes dans cette gare conçue pour le transport urbain, « mais qui a été imposée sous la pression du programme de « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». Il estime que, pour quelques mois, la gare est suffisamment équipée pour accueillir, dans de bonnes conditions, tout le trafic qui lui a été réservé. « Ceci dit, nous gérons les problèmes quotidiens avec les opérateurs en prenant en charge leurs réclamations. Le problème des fraudeurs nous dépasse parce qu'il est situé en dehors de l'enceinte de la gare et il dépend des services de sécurité. Des agents de ce corps constitué existent en suffisance et font leur travail à l'intérieur de la gare en assurant convenablement la sécurité, de jour comme de nuit. A l'heure actuelle, nous n'avons qu'un seul problème : celui des sanitaires à cause de l'absence d'eau qui a été coupée par la Seaco il y a deux jours. Le problème est pris en charge par notre direction à Zouaghi. En ce qui concerne la restauration, nous venons de requérir les services d'un opérateur privé qui est venu hier délimiter l'emplacement pour installer une sorte de fast-food dans les prochaines semaines. Et peu à peu tout rentrera dans l'ordre. Il est manifeste que les opérateurs font des pressions pour que cela soit réglé du jour au lendemain, mais nous n'avons pas la baguette magique ! », nous a expliqué en substance le représentant de Sogral. |
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