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Après cinq jours
et demi de grève, la fin de la grève des conducteurs du tramway constantinois a
été décrétée, hier, par les grévistes et l'ensemble des rames ont donc repris
du service entre les deux stations principales de Benabdelmalek Ramdane et de
Zouaghi Slimane. La reprise s'est faite à 14h ont dit les conducteurs, la
circulation a repris à partir de midi ont annoncé la direction des transports
et l'UGTA. Mais quoi qu'il en soit, la reprise n'est intervenue qu'après le feu
vert donné aux grévistes par le syndicat d'entreprise de Sétram qui, depuis le
matin, menait des négociations avec la direction générale sur les
revendications des travailleurs de la direction de Constantine. Les deux
partenaires sociaux étant parvenus à un terrain d'entente et à mettre fin à un
conflit dont les principales victimes furent quand même les citoyens
constantinois qui, cinq jours durant, ont été soumis à une rude épreuve en
matière de transport individuel et collectif devenu de plus en plus
problématique avec la récente fermeture de la gare routière ouest et les
encombrements générés par les innombrables chantiers menés tambour battant à
l'intérieur du périmètre urbain de la ville des ponts.
Mais il est intéressant de revenir à la journée d'hier pour dire que les négociations menées entre les représentants des grévistes et la direction générale de Sétram n'ont pas été faciles. Et au moment où les conducteurs des rames entamaient hier matin leur 6ème jour de grève, leurs représentants à Alger, l'union de wilaya de l'UGTA et la direction de Constantine avaient pris langue en engageant un processus de négociations dans l'espoir de parvenir à un terrain d'entente pour mettre fin à l'arrêt de travail qui durait depuis le jeudi 13 novembre en cours. Au niveau de la tutelle, les grévistes ont été représentés aux négociations par des membres du syndicat d'entreprise de Sétram et au niveau local, ils se sont fait représenter, selon le secrétaire général de l'union de wilaya, M. Boudjemaa Rahma, par trois conducteurs pour participer aux négociations avec la direction de l'unité aux côtés des membres de la section syndicale de l'UGTA. Entamées à 9h du matin, les pourparlers ont duré jusqu'à 14h au niveau d'Alger et ont débouché sur un accord global qui a permis aux travailleurs du tramway de reprendre le travail à partir de l'horaire indiqué plus haut. Contacté à 11h, un représentant des grévistes nous a expliqué que les négociations butent sur les réticences de la direction de l'unité de Constantine « qui refuse, a-t-il affirmé, de signer des engagements écrits pour appliquer les points de l'accord intervenu à Alger ». Contacté à nouveau aux environs de 15h, ce dernier nous confirma la reprise du travail et nous déclara que les trois principaux points contenus dans la plateforme de revendication des grévistes, entre autres l'aménagement des horaires de conduite qui seront alignés sur ceux de leurs collègues d'Alger et d'Oran, le renouvellement de la section syndicale de l'unité (et non son renforcement par deux membres conducteurs, comme l'a affirmé hier le SG de l'UW de l'UGTA), ont été acceptés. « Nous avons consenti à reprendre le travail en attendant la formalisation par écrit des accords avec notre syndicat à Alger », nous ont déclaré les grévistes qui ne veulent pas entendre des arrangements faits par leur direction avec l'UGTA locale. « Nous ne reconnaîtrons jamais la section syndicale actuelle et nous exigeons toujours sa dissolution et l'organisation d'une assemblée générale des travailleurs afin de procéder à l'élection libre et démocratique de nos représentants authentiques », ont-il proclamé en se disant certains que ce conflit est loin de connaître son épilogue. |
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