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L'association des parents d'élèves de l'école Fodil Mekhaissi, située à
la cité 1.063 logements location-vente, est sortie de sa léthargie au début de
cette semaine pour dénoncer la détérioration des conditions d'hygiène et de
scolarité dans cette école primaire dépourvue depuis la rentrée des classes de
femmes de ménage, de gardiens de nuit et même du chauffage.
Des dizaines de parents d'élèves ont observé dans l'après-midi de dimanche un sit-in devant la porte principale de cette école et ont empêché durant 45 minutes les écoliers de reprendre les cours. La tension était palpable sur les visages des parents d'élèves. «Les conditions d'hygiène ne cessent de se dégrader dans cette école depuis la rentrée scolaire. L'insalubrité règne en maître des lieux dans cette école où il n'y a aucune femme de ménage», lance en colère ce membre de l'association des parents d'élèves. L'école que nous avons visitée se trouve dans une situation désolante. Dans la petite cour, des restes de repas, des sacs plastiques, emballages et papiers divers et variés jonchaient le sol. Des odeurs nauséabondes se dégageaient des toilettes collectives. La situation n'était pas meilleure dans les salles de cours. Le sol, les tables et les chaises étaient couverts par une couche épaisse de poussière. «L'insalubrité des lieux a contraint des enseignantes à cotiser pour payer les services d'une femme de ménage», raconte ce parent d'élève. Autre problème soulevé par les protestataires est que l'école n'est pas dotée de chauffage. Les écoliers, transis de froid, arrivent difficilement à suivre les cours et essentiellement durant les premières heures de la matinée. Les petits élèves qui n'ont que leurs manteaux et le frottement de leurs frêles mains pour se réchauffer restent les premières victimes de cette situation. Les élèves sont contraints de garder leurs manteaux à l'intérieur des classes pour ne pas geler de froid. Ils n'ont d'ailleurs pas le choix vu que les classes ne sont pas en fait dotées de portemanteaux muraux. «Nous avons contacté le maire de Bir El Djir, dont dépend cette école primaire, pour trouver des solutions à cette situation. La mairie a affecté des femmes de ménage, employées dans le cadre du filet social, pour travailler temporairement de 7h30 à 8h30, mais elles ont été chassées par la directrice qui avaient exigé des femmes de ménage permanentes. Depuis l'école a été abandonnée par la mairie», explique ce parent. Les membres de l'association d'élèves menacent de tenir des actions de contestation cycliques dans les prochaines semaines pour exiger une prise en charge réelle de leurs préoccupations. |
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