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Le personnel
médical et paramédical de l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khroub exige le départ
immédiat des travailleurs du service de la maternité de Sidi Mabrouk, qui ont
été transférés à cet établissement hospitalier au printemps dernier par
décision ministérielle et ce, afin de permettre le lancement des travaux de
rénovation et de modernisation dans cette maternité. Interrogé hier, le
directeur de l'Etablissement public hospitalier (EPH) d'El-Khroub, M.
Benmehidi, a répondu : «Je n'y peux rien, c'est une situation qui dépasse mes
compétences. La maternité de Sidi Mabrouk a été transférée à l'hôpital
d'El-Khroub par décision ministérielle et seule une autre décision
ministérielle peut prononcer son départ de l'établissement». De la sorte, le
directeur de l'hôpital a répondu directement à la demande des syndicats qui ont
tenu un sit-in à l'intérieur de l'établissement hospitalier, lundi dernier,
pour exiger le retour immédiat du personnel du service de la maternité à Sidi
Mabrouk.
Selon les informations que nous avons recueillies hier auprès de travailleurs et cadres de l'hôpital, le sit-in avait regroupé une cinquantaine de personnes entre praticiens et travailleurs issus des différents services médicaux et paramédicaux et affiliés aux syndicats implantés à ce niveau, notamment le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs (Snar) ainsi que les travailleurs affiliés à la section syndicale de l'UGTA et tous ont exigé que le délai donné par la décision ministérielle de transfert soit respecté. «Au départ, nous ont expliqué quelques-uns d'entre eux hier, ce délai a été fixé pour trois mois uniquement, mais voilà maintenant que le service de la maternité de Sidi Mabrouk est là depuis 8 mois. Et cela va encore durer tout en portant préjudice à la qualité des soins auxquels a droit la population locale, car l'EHP El-Khroub est devenu une maternité et tous les lits sont pris par ce service», ont clamé les protestataires. Et d'expliquer les nombreux autres inconvénients résultant de la pression provoquée par leur présence dans un hôpital qui n'a pas pour vocation de pratiquer la gynécologie. «C'est un véritable hôpital qui fonctionne dans un service. Et c'est assez gênant car cela engendre des problèmes relationnels, des problèmes de responsabilité, de susceptibilité, etc., nous a expliqué un médecin, en ajoutant que c'est difficile de gérer et les mentalités et le grand flot de patients mêlés aux parturientes qui fréquentent quotidiennement l'hôpital lequel reçoit les malades de toute la région. Et dans cette situation, ce n'est pas du tout facile de répondre à la demande». Le dernier responsable avec lequel nous nous sommes entretenus, hier, est, bien sûr, le directeur de la maternité de Sidi Mabrouk, M. Ahmed Brania. Et ce dernier a rejoint la déclaration de son collègue de l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khroub en indiquant que le service de sa maternité ne pourra rejoindre son siège d'origine qu'une fois les travaux de rénovation et de modernisation achevés. «Et c'est le ministère qui décidera», a-t-il affirmé. Commentant ensuite le sit-in et les exigences des travailleurs de l'EPH El-Khroub, il n'hésitera pas à dire qu'il y a de la manipulation derrière cette protesta. Interrogé sur l'avancement des travaux de la maternité, il dira que le chantier est terminé et il ne reste que le pavillon des urgences qui a été complètement refait. «Cette structure importante sera abritée dans un nouveau bâtiment construit en R+1 et elle va être réceptionnée dans une quinzaine de jours. Restera alors la procédure de contrôle de la conformité des travaux réalisés qui est l'apanage d'une commission qui sera déléguée par le ministère de tutelle à l'effet de vérifier et donner son aval pour la réouverture de la maternité dans ses nouveaux locaux», a expliqué M. Brania. |
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