
Ils étaient une
dizaine de jeunes entrepreneurs à observer, avant-hier, un sit-in devant le
siège de l'APC. Ils réclament leurs dus pour les travaux d'entretien courant
pour lesquels les services de la commune les a engagés comme sous-traitants.
Ces jeunes sont propriétaires d'engins mécaniques -la plupart un tracteur et
une benne- acquis dans le cadre de l'Ansej par le biais d'un crédit bancaire.
Ils se sont investis dans le transport du tout-venant. Depuis plusieurs mois,
ils ne font que cela pour le compte de la commune. Ils sont chargés de
l'enlèvement des remblais ou autres sur la chaussée. Cela fait plusieurs mois
qu'ils attendent leur régularisation financière. Si certains ont plus ou moins
pu se débrouiller pour assurer les salaires de leurs ouvriers, d'autres, en
revanche, et ils sont très nombreux, ont contracté des dettes qu'ils ne peuvent
rembourser dans l'immédiat, car leur sort est toujours lié à la décision de
l'administration financière de la commune. Devant le siège de l'administration
communale, ils criaient à l'injustice et surtout aux engagements non tenus par
les responsables qui auraient, selon ces interlocuteurs, promis de régler cette
situation dans les meilleurs délais. Mais quand justement ? Certains avancent
qu'ils n'ont pas été «régularisés» depuis plus de 10 mois, d'autres au moins 04
mois. Ces jeunes transporteurs ne croient plus aux paroles. «Plusieurs dates
ont été avancées pour nous payer mais aucune n'a été respectée», disent-ils.
«Nous-mêmes, nous avons été mis en demeure à cause de redevances non acquittées
comme avec la Casnos, et les banques avec lesquelles nous devons honorer des
contrats de remboursements mensuels, ou encore prendre en charge les dépenses
liées à l'équipement (mazout, huile, pneus) sans bien sûr d'oublier de nourrir
nos familles».
Pour en savoir
plus, nous avons essayé, hier matin, de joindre le maire puis l'un des ses
collaborateurs directs. Nos tentatives sont restées vaines.