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La baisse actuelle
des cours du brut sur les principaux marchés pétroliers n'est pas tellement
inquiétante, et cela est le résultat d'un déséquilibre de ce marché, estime le
ministre de l'Energie Youcef Yousfi. Dans une intervention à la radio
nationale, M. Yousfi a balayé d'un revers de la main les conséquences directes
de la baisse des cours, actuellement dans une moyenne de 80 dollars/baril
contre 90-95 il y a un mois, sur les recettes de Sonatrach, et partant sur les
caisses de l'Etat. «Les recettes pétrolières atteindront en 2014 les 60
milliards de dollars», a assuré M. Yousfi, en «dépit de la chute des cours».
«Cette décrue ne va pas impacter le budget de l'Etat», a-t-il ajouté. Mieux,
selon le premier responsable du département de l'énergie, «la chute des cours
n'a pas d'influence sur l'augmentation de la production et la recherche de
nouveaux champs pétroliers». La baisse des cours pétroliers sera examinée fin
novembre à Vienne par les pays membres de l'Opep, a-t-il dit, avant de
souligner en substance que «nous allons examiner le 27 novembre prochain au
sein de l'Opep cette situation, qui résulte d'un déséquilibre entre l'offre et
la demande de brut, ainsi que d'autres facteurs géopolitiques». En fait, «cette
situation nous impose de trouver en urgence des solutions pour construire une
économie solide et assurer l'avenir du pays, car on ne peut indéfiniment compter
sur les hydrocarbures et les prix ne sont pas stables», a-t-il dit. Dans le
domaine de la production, il a annoncé que Sonatrach va réaliser son premier
puits offshore en Algérie au courant de l'année 2015. Cet objectif est
d'ailleurs soutenu par d'importantes découvertes d'huile durant les 9 premiers
mois de l'année, totalisant près de 2,5 milliards de barils de brut, ce qui a
augmenté, a affirmé le ministre, «les réserves d'hydrocarbures» du pays.
Dans le volet recherche-production gazière, M.Yousfi a assuré que les efforts restent orientés vers la hausse de la production, avec un objectif de 40% par an pour les cinq prochaines années. Pour le gaz de schiste, il a, sans trop s'étaler, confirmé cette option, citant le cas du boom pétrolier aux Etats-Unis, où la production d'huiles est en hausse de 1,5 MBJ. «C'est également un des facteurs explicatifs de la baisse des cours du brut», a-t-il dit. Pour autant, le ministre de l'Energie confirme par ailleurs l'intérêt de l'Algérie à développer les énergies renouvelables, avec notamment la mise en place du projet de réalisation de 20 stations de production d'énergie à partir du solaire. Un effort particulier qui sera soutenu en parallèle avec l'amélioration du taux de pénétration du gaz de ville dans les foyers. Actuellement, ce taux est de 60% selon le ministre, qui a affirmé que 350.000 foyers sont annuellement raccordés au réseau national de gaz de ville par Sonelgaz. M. Yousfi a ajouté avoir donné des instructions à Sonelgaz pour augmenter le rythme de ces branchements à 500.000 foyers annuellement. Pour les approvisionnements en gaz butane, il a assuré que pour cet hiver, les disponibilités ne prêtent pas à l'inquiétude. Enfin, dans le volet ressources humaines, il a dévoilé un vaste programme de recrutement en cours de réalisation par Sonatrach pour cette année et l'année prochaine. Selon M. Yousfi, le groupe Sonatrach va recruter prochainement quelque 5.000 techniciens supérieurs et 3.000 ingénieurs et, en 2015, un concours pour le recrutement de 8.000 techniciens. |
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