Une des questions que l'on soulève, souvent, lors de discussions, au cours de rencontres officielles, consacrées aux dossiers économiques est: peut-on investir, à Tébessa, et quelles en sont les opportunités ?

Autant la wilaya de Tébessa offre, théoriquement, des potentialités d'investissement, dans des créneaux variés aussi porteurs que l'agroalimentaire, le secteur minier et les industries de transformation, autant certaines contraintes administratives et autres, paraissent insurmontables et sont un frein pour ces hommes d'affaires, croyant, toujours, pouvoir réussir là où d'autres ont déclaré forfait, faute d'un véritable soutien réel des pouvoirs publics, à mettre, en chantier, leurs projets.

Encore, sait-on, vraiment, si les autorités locales font-elles le nécessaire, en matière de promotion des opportunités d'investissement, dans une région, fortement, marquée par l' image d'une wilaya peu attractive, lorsqu'il s'agit de vouloir placer son argent, dans des projets d'investissement.

Aux services de la wilaya, le discours est plutôt rassurant, teinté d'un certain réalisme et des arguments plus que convaincants, selon eux. Des possibilités d'investissement, il y en a, il suffit d'énumérer tous les avantages mis, entre les mains des chefs de projets. Des avantages dont le plus important concerne les concessions foncières. A ce propos, 6 zones d'activités inscrites et dont les études d'aménagement sont finalisées, sur la route de Annaba, celle de Morsott, à la sortie, en allant vers Bekkaria, mais aussi à El Kouif et Bir El Ater, sont autant d'espaces en phase de préparation pour accueillir, plus tard, des projets.

Au total, ce sont 16 zones d'activités et de stockage achevées et 10 autres programmées et ce, dans presque toutes les communes de la wilaya, ainsi que 4 zones industrielles. Le soutien à l'investissement fait, également, débat parmi les personnes intéressées, le Calpiref: comité de wilaya chargé du suivi et de validation des dossiers, cet organisme fait état de lancement de 3 projets d'investissement: 2 briqueteries, à Bir El Dheb et à Saf Saf El Ouesra, ainsi qu'un centre commercial à Bir El Ater, toutes ces unités sont en cours de réalisation. A cela s'ajoute une quinzaine de projets, inscrits dans le cadre de l'investissement, dans le secteur du Tourisme dont 6 unités hôtelières. Toujours, dans le cadre de l'encouragement de l'investissement, les responsables locaux tentent de mettre en confiance les promoteurs, notamment à travers une batterie de mesures incitatives, les facilitations des procédures administratives et aussi la priorité accordée aux projets créateurs d'emplois et de richesses. Toutes ces démarches sont autant de préoccupations des autorités concernées qu'elles essaient de décrypter et s'empressent de résoudre; telle est, aussi, la mission de l'Agence nationale pour le développement de l'Investissement (ANDI), par le biais de son Guichet unique centralisé. Reste à savoir, si toutes ces démarches pourraient dissoudre toutes les difficultés soulevées par certains investisseurs et que les souhaits coïncident, pour une fois, avec la réalité du terrain. Lorsqu'on sait, pertinemment, l'importance de l'acte d'investir et son impact sur les programmes de développement local.