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La souveraineté de
la décision de la chambre d'accusation, qui a rejeté à deux reprises la demande
de mise en liberté provisoire de 5 accusés dans l'affaire de l'enlèvement, le
27 mai dernier, du bébé Leith Kaoua, est certes incontestable, mais allez-y le
faire admettre aux familles des accusés, qui continuent inlassablement à croire
que les leurs «sont injustement gardés en détention». Hier encore, des
manifestants se sont regroupés près de la cour de Constantine, tenant des
banderoles où l'on pouvait lire : «Où est la loi quand des innocents sont
emprisonnés ?!». D'après des manifestants, ils croient dur comme fer qu'il
n'existe pas de preuves tangibles qui incriminent les 5 accusés dans l'affaire
de l'enlèvement du bébé L. Kaoua, disparu de la maternité du CHUC et retrouvé
sain et sauf trois semaines plus tard chez une dame à Tamalous, dans la wilaya
de Skikda. Pour preuve, en veulent-ils, le juge d'instruction a accordé à deux
reprises la mise sous contrôle judiciaire, introduite par les avocats de la défense,
«pourquoi, on les garde alors encore en prison ?», s'interrogent des proches
des accusés.
D'autres collègues qui ont manifesté leur solidarité avec les concernés, en organisant notamment plusieurs sit-in à l'intérieur du CHUC, estiment que les accusés peuvent être appelés à comparaître le jour du procès mais pas en tant que détenus, car il n'y a pas de preuves concrètes retenues contre eux, et il est fort probable qu'ils obtiennent la relaxe au bout des délibérations du tribunal criminel. On nous confiera que les accusés se trouvent dans un état de profond désespoir, d'où des répercussions graves sur leur état de santé. Des avocats, de leur côté, concèdent qu'il y a une absence de communication dans ce dossier, car il faut bien motiver avec clarté la décision de garder les accusés en détention, il faut expliquer et convaincre les familles des concernés quant aux causes qui pèsent sur la conscience des magistrats pour rejeter toute demande de mise en liberté provisoire des accusés en question, ainsi que six autres placés en détention préventive et quatre en liberté provisoire, qui répondent tous aux charges «d'association de malfaiteurs, enlèvement, falsification de documents administratifs et négligence». |
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