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Relier le
chef-lieu de la commune aux hameaux d'El-Maya et de Tajrouna dans la wilaya de
Laghouat, tels sont les vœux quotidiennement exprimés par la population, aussi
bien celle issue de la zone urbaine que celle dite nomade du chef-lieu de la
commune de Sidi Tiffour. Cette voie d'accès offrirait plus de chance de
réussite en matière d'échanges commerciaux entre ces deux wilayas voisines qui
profiteraient par ricochet à la population locale, selon M. Latrache Belarbi,
maire de la commune. Il y a quelques décennies, cette région avait connu ses
heures de gloire notamment dans le commerce de la datte avec celle d'El-Goléa
où le troc avait la cote. Cheptel camelin et sel gemme contre la datte Degla,
nous confie l'un des gros éleveurs. L'agriculture et l'arboriculture qui
faisaient la fierté de la région avec une surproduction de produits maraîchers
divers et de figues sont délaissées au profit de l'élevage ovin. Et pour cause,
le manque de main-d'œuvre qualifiée, l'exode rural vers les grands centres
urbains ont donné le coup de grâce à ces deux activités très prometteuses. Sans
l'aide financière de l'Etat, cette commune qui ne dispose d'aucune autre ressource
aurait bel et bien sombré et touché le fond. Le chômage touche plus des deux
tiers des jeunes et plus particulièrement la frange bardée de titres
universitaires et de diplômes et l'on peut même avancer le chiffre inquiétant
de plus de 450 jeunes universitaires qui se roulent le pouce à longueur de
journée.
Au titre du PCD pour 2014, qui va bientôt être clôturé, la commune a pu bénéficier d'une enveloppe financière réservée à plus de 22 projets de développement et c'est le chapitre de l'assainissement, avec son réseau complexe de conduites souterraines qui a eu la part du lion avec plus de 900 millions de centimes. A cet effet, le maire nous citera l'épineux problème des eaux souterraines au goût très fade qui jaillissent au moindre coup de pioche rendant les travaux de fouilles, de fonçage des canalisations beaucoup plus complexes notamment aux abords des vergers et des surfaces agricoles situées au centre de l'agglomération et les risques de pollution de ces nappes a été toujours au centre des préoccupations des responsables locaux. Quatre autres projets de viabilisation et d'amélioration urbaine ont été lancés et connaissent un taux d'exécution très avancé, sauf que certains quartiers situés plus au sud du village, dès la nuit tombée, plongent dans le noir. Une série d'opérations retenues dans le cadre de l'amélioration du réseau de distribution d'eau portable ont été retenues au profit du seul hameau de Deir Hassiane. L'enclavement demeurera sans conteste l'unique entrave au développement de cette localité et à l'épanouissement de la population locale. Le secteur de l'enseignement compte deux écoles primaires, un seul CEM et l'inscription d'un lycée est fréquemment soulevée par les parents d'élèves. Cependant, l'on ne manquera pas de relever que la commune n'est dotée que d'une seule salle de soins qui assure des services insuffisants aux habitants et ceci en raison du déficit enregistré en matière de personnel, puisque aucun médecin n'y est affecté ainsi que le manque d'équipements médicaux. Un secteur pointé du doigt par cette population à majorité rurale contrainte de rejoindre le centre de santé le plus proche dans la ville d'Aflou ( w. de Laghouat) distant de plus de 50 km, un véritable parcours du combattant pour des centaines de malades qui débarquent à bout de souffle dans le service des urgences de la maternité. |
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