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Huit Algériens sont, toujours détenus en Irak, quatre ont été libérés,
cinq autres sont morts, dont quatre sous la torture et un exécuté, selon un
rapport de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH).
Intitulé " La diplomatie algérienne a échoué pour récupérer les détenus algériens, en Irak", le rapport de la LADDH estime que les " autorités algériennes ont tourné le dos et demeurent inertes, devant la situation des ressortissants algériens, emprisonnés en Irak ". Citant Houari Kaddour, membre du bureau national, chargé des dossiers spécifiques, la LADDH affirme qu'elle emploiera " tous les moyens pour faire la lumière sur l'affaire des prisonniers algériens, incarcérés, arbitrairement, dans les prisons irakiennes " et appelle les " autorités algériennes à intervenir pour libérer ces innocents ". La Ligue " exige des autorités irakiennes de l'informer sur les détails du déroulement des procédures judiciaires, afin de s'assurer que les normes applicables, censées garantir, à nos ressortissants, le droit à une défense équitable, ont été respectées ". Selon le document " huit ressortissants algériens, détenus, en Irak, ont été condamnés à la peine capitale malgré l'absence de preuves à charge et d'avocats commis d'office "." La majorité de ces détenus algériens ont été accusés d'avoir franchi, illégalement, la frontière irakienne, une infraction dont la peine n'excède pas 06 mois, suivant les lois en vigueur en Irak, au lieu de cela nos ressortissants ont été condamnés à 15 ans de prison ferme, sans base juridique ", ajoute le rapport. La LADDH en appelle, également, aux " partenaires internationaux de l'Irak " dont les " USA et l'Iran " pour faire usage de " leur influence ", afin d'apporter " leur soutien aux détenus algériens et appeler à la libération des huit Algériens, emprisonnés à tort et qui croupissent en prison, depuis plus 09 ans, dans des conditions inhumaines ". Le rapport s'interroge sur " l'inertie " du ministère algérien des Affaires étrangères et le " manque de coopération entre les Autorités algériennes et irakiennes ", sur ce dossier. Il est fait état du cas de " Mohamed Ahmed Ouabed " considéré comme la " parfaite illustration " de l'échec de la diplomatie algérienne, sur ce dossier. Le document estime que malgré un " rapport du Conseil des droits de l'Homme " où M. Ouabed est cité comme un cas de " détention arbitraire ", ainsi que la réaction de " plusieurs organisations internationales non-gouvernementales ", et le rapport du 21 février 2014 de la LADDH, les autorités algériennes n'ont rien fait. Le rapport de la LADDH rappelle qu'en plus des conditions inhumaines, de détention, dans les prisons irakiennes, les prisonniers sont soumis à la torture. " Plusieurs détenus algériens sont morts en détention, apparemment des suites de tortures (des coups portés avec des câbles et des tuyaux, la suspension prolongée par des membres, l'administration de chocs électriques sur des parties sensibles du corps, la fracture de membres, l'arrachage d'ongles, l'asphyxie, l'utilisation de perceuses sur le corps et la torture psychologique comme la menace de viol) ", affirme le document. |
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