A l'instar des
années précédentes, les premières précipitations ont été à l'origine de plusieurs
effondrements partiels, notamment au niveau des vieux immeubles et habitations.
Quatre effondrements partiels ont été enregistrés avant-hier, à Oran, selon la
Protection civile. Au centre-ville, l'effondrement d'un mur a causé des
blessures à deux personnes. Le sinistre s'est produit dans une habitation
composée de cinq étages, située au 42 boulevard Emir Abdelkader au
centre-ville. Un mur d'une pièce située au dernier étage s'est effrité, selon
la Protection civile. Occupé par plusieurs familles, l'immeuble en question
date de l'ère coloniale et présente un danger permanent pour la vie des
locataires. Un incident similaire s'est produit à Hassi Bounif. Le mur d'une
habitation non occupée s'est effondré sur une maison mitoyenne. Bilan : deux
personnes ont été blessées. Il s'agit d'une fillette de 12 ans et une femme de
58 ans. Les blessées ont été évacuées vers les structures sanitaires où elles
ont reçu les soins nécessaires. Les mauvaises conditions climatiques qui ont
touché Oran, ces derniers jours, n'étaient pas sans conséquences pour les
habitants des vieux quartiers. Au niveau des quartiers El-Hamri, Derb, Sidi
El-Houari, Bel-Air, c'est le spectre des effondrements qui revient et
nombreuses sont les familles qui ont passé une nuit blanche. Une centaine
d'effondrements et effondrements partiels ont été enregistrés depuis le début
de l'année. Une trentaine de personnes ont été blessées et quatre autres sont
mortes dans ces effondrements. Ces derniers, d'une même famille, ont été tués
lors de l'effondrement d'une pièce située dans la terrasse d'un immeuble qu'ils
occupaient dans le site dit «Ravin Blanc» à Haï Carteaux (ex-Gambetta). Le
drame a eu lieu suite à un glissement de terrain. Plusieurs actions ont été
mises en place pour faire face à cette situation, notamment le relogement des
familles, l'éradication des immeubles menaçant ruine et la réhabilitation du
vieux bâti. Cependant, le problème du vieux bâti à Oran à de beaux jours devant
lui, surtout lorsqu'on sait que quelque 55.000 habitations individuelles et
2.000 immeubles classés en zone rouge menacent ruine dans les anciens quartiers
de la ville, selon un recensement des services de la daïra. Ces immeubles,
classés vieux bâtis, peuvent s'effondrer à tout moment. Les vieux immeubles
sont éparpillés sur tous les anciens quartiers de la ville. Malgré les mises en
demeure adressées par les services techniques, des familles qui n'ont pas où
aller occupent ces immeubles et attendent toujours un relogement.