Une large campagne
de vaccination, ciblant les enfants subsahariens, installés à Oran, sera
lancée, la semaine prochaine. Cette action, initiée par la direction de la
Santé et de la Population, touchera l'ensemble des enfants et concernera la
diphtérie, l'hépatite et autres maladies. Près de 1.050 enfants dont certains
sont nés, à Oran, seront, ainsi, vaccinés. La campagne sera lancée à partir de
lieu-dit ?El Hassi', qui connaît une importante concentration de Subsahariens.
Un clino-mobile et une équipe médicale seront, ainsi, mobilisés. Il y a
quelques mois, une opération de prise en charge médicale des Subsahariens, a
été déclenchée par les services sanitaires, à Oran. Le contrôle médical s'est
fait par une équipe médicale composée de médecins, psychologues sage-femmes et
infirmiers, au lieu-dit ?Coca', au secteur urbain Bouâmama, à l'ouest de la
ville d'Oran.
Ces émigrés ont
bénéficié d'examens médicaux et d'analyses biologiques. En effet les résultats
d'une étude, effectuée par l'Association ?Médecins du monde' sur un échantillon
de Subsahariens, ayant élu domicile dans des baraques, au quartier ?Coca' à
l'ouest de la ville d'Oran, ne sont pas reluisants. Conditions de vie précaire,
état de santé détérioré, prolifération de certaines maladies et absence de
vaccination pour les enfants. Tels sont les premiers résultats de l'étude.
L'équipe médicale de l'Association a souligné, dans son rapport, que des familles
entières, dont le nombre peut dépasser les 10 membres, vivent dans des pièces
de quelque 12 m², au maximum, dépourvues de toutes commodités. Le rapport
évoque les conditions de vie très difficiles : « Les femmes et les enfants
dorment entassés, à 10 ou 15, dans une pièce, sans accès à l'eau potable, sans
sanitaires. Les besoins en termes d'hygiène et de santé sont énormes ». Le
rapport a, aussi, révélé que la majorité des enfants ne sont pas vaccinés
contre les maladies contagieuses et que 50% des ces migrants souffrent de
maladies liées au manque d'hygiène, comme les problèmes respiratoires, les
inflammations et autres maladies. Il y a lieu de noter qu'un important nombre
de Subsahariens a investi, ces derniers jours, les quartiers de la ville
d'Oran. Selon les dernières statistiques, leur nombre avoisinerait les 3.000.
Constitués, principalement, de femmes et d'enfants, en bas-âge, ayant déposé
leurs bagages en pleine rue, ces groupes de personnes s'adonnent à la
mendicité, pour parvenir à leurs besoins en nourriture et autres. Pour rappel
quelque 170 migrants africains, dont une centaine d'enfants, ont été
reconduits, l'année dernière, vers la wilaya de Tamanrasset. Leur ramassage a
été pris en charge par la DAS, en coordination avec les services de police, qui
les a conduits, en autocar, vers la frontière sud. Mais ce n'était que partie
remise puisque d'autres groupes sont venus les remplacer, presque au pied levé.
Principalement, composés de femmes et d'enfants, ces Subsahariens écument,
durant la journée, les principales artères du centre-ville.