Les secrétaires
généraux des 24 sections syndicales du bureau de coordination de l'APC d'Oran
qui ont tenu hier une assemblée générale à la médiathèque d'Oran ont décidé
d'organiser une journée de protestation le 12 du mois en cours et d'accorder
ensuite un ultimatum de 8 jours aux responsables communaux de prendre en charge
leurs revendications sous peine de déposer un préavis de grève. C'est ce que
nous a appris Hadj Mentfakh, le secrétaire général du conseil syndical qui
avait annoncé sa démission lors de ce conclave, une démission rejetée par les
participants. Le même responsable syndical a estimé que cette situation de
blocage est due au laxisme des responsables communaux qui n'ont à aucun moment
manifesté leur volonté pour répondre favorablement à la plate-forme de
revendications déposée en janvier de l'année en cours. Pourtant, l'actuel wali
avait été saisi de ce conflit et avait instruit le maire d'Oran et son staff de
se pencher sur ses revendications, que notre interlocuteur, qualifie de «
droits élémentaires bafoués » et de faire participer le partenaire social dans
la prise de décisions touchant les conditions socioprofessionnelles des agents
communaux. L'assemblée générale d'hier a été décidée lors d'une réunion des
sections syndicales et ce dans le but d'aborder les préoccupations de plus de
9000 communaux. Parmi elles, M. Mentfakh cite la titularisation des vacataires
et des saisonniers et ce conformément aux orientations des pouvoirs publics.
Leur nombre est important est se situerait à 1500 vacataires et OP ainsi que
800 vacataires. Le syndicaliste s'interroge sur les véritables raisons qui font
que la commune d'Oran reste la seule du pays à n'avoir pas assaini cette
situation jusqu'à ce jour. Il est inconcevable que des agents ayant 15, voire
20 ans d'activité, demeurent vacataires ou saisonniers, un statut d'emploi
précaire. Sans être contre la mesure prise par les pouvoirs publics en matière
de régularisation des agents recrutés par le biais de l'ANEM, force est de
reconnaitre que la priorité doit également être donnée aux agents non encore
permanisés depuis des décennies.
Sans y aller avec
le dos de la cuillère, le responsable syndical estime que l'APC d'Oran dépense
annuellement d'importantes sommes d'argent, mais ne daigne pas acheter des
tenues au sens propre du terme pour les éboueurs. Pire encore, le droit au
sachet de lait quotidien est apparemment piétiné par les gestionnaires de la
commune. Toutes les démarches et appels au dialogue n'ont pas abouti, et de ce
fait le recours à des actions plus radicales est devenu la seule voie
salutaire, devait conclure le syndicaliste, en pointant du doigt le secrétaire
général de la commune qui est le seul à assumer ses responsabilités dans la
situation de ce conflit qui n'a que trop duré.