Les transporteurs
en commun viennent d'obtenir gain de cause. La note ministérielle entrée en
application en octobre dernier et obligeant ces opérateurs de se doter de
nouveaux bus a été gelée, a-t-on appris auprès du président local de l'Union
nationale des transporteurs algériens (UNAT). Cette décision a été prise, la
semaine dernière, à la suite d'une séance de travail regroupant les syndicats
des transporteurs, notamment l'UNAT, le SNTT, l'UGCAA et le ministère de
tutelle à Alger. Les syndicats avaient soulevé, le mois dernier, les
préoccupations et la crainte des opérateurs suite à l'application de cette
note. Celle-ci exigeait des bus neufs, une mesure qui malheureusement a fait
tache d'huile chez la corporation qui avait dénoncé son incapacité à acquérir
des bus neufs.
Ce renouvellement
intervient au moment où une vaste opération de réorganisation du transport est
entamée à Oran. Les transporteurs ont été appelés à déposer les dossiers des
transporteurs et des receveurs. Ces dossiers d'identification des chauffeurs et
des receveurs permettront d'élaborer un fichier de wilaya lequel servira de
banque de données. Il s'agit d'identifier les véritables opérateurs,
souligne-t-on. Cet assainissement intervient dans une conjoncture marquée par
une anarchie sans précédent. La mise sur pied de ce fichier se veut désormais
une nouvelle dynamique pour inculquer le civisme dans l'exercice de l'activité,
estiment les professionnels. La direction des transports a prévu, une fois ces
données réunies, de procéder à des contrôles systématiques des exploitants des
lignes urbaines et suburbaines. Dans ce registre, une commission représentée
par les cinq organisations syndicales et la direction des transports a été
installée pour veiller au respect de ces dispositions et surtout pour prendre
en charge les problèmes des transporteurs, a noté le président du bureau de
l'UNAT à Oran. Les professionnels du secteur veulent s'enquérir des sanctions
encourues en cas d'arrêts abusifs, de changement d'itinéraires et autres
infractions que le code ne prévoit pas. Ces sanctions encourues dans le cas de
ces infractions sont méconnues même par le syndicat. C'est du moins ce que
recherchent les professionnels à comprendre pour mieux sévir et surtout éviter
les tracasseries quotidiennes résultant de séries de dépassements et de
non-respect du code. Le bureau de l'UNAT à Oran a mis, dans ce cadre, un plan
de travail avec des sorties sur terrain avec le président de la commission de
la circulation et des transports de l'APC d'Oran, les services de sécurité. Ces
sorties ont ciblé toutes les lignes et ce, afin de cerner les insuffisances et
voir quelles solutions seront apportées. Les membres de cette commission ont
matérialisé certains arrêts, un moyen efficace pour lutter contre l'anarchie
qui règne dans le secteur. Notons, par ailleurs, que le bureau de l'UNAT compte
plus de 2.000 adhérents entre transporteurs de voyageurs, de marchandises et
chauffeurs de taxi à travers la wilaya d'Oran.