Le diplôme de
Master en Architecture fait, désormais, polémique, auprès des étudiants de
cette filière. La cause, le diplôme ne «donnerait pas accès direct au métier
d'Architecte» comme il est le cas pour le diplôme d'ingénieur en Architecture
(ancien système). En mouvement de protestation, depuis mardi dernier, les
étudiants inscrits en Master, au département d'Architecture de l'Université des
Sciences et de Technologie d'Oran «Mohamed Boudiaf» (USTOMB), affirment que
«depuis l'avènement du nouveau système LMD, et contrairement aux détenteurs du
diplôme d'ingénier en Architecture, aucun titulaire de Master en Architecture
n'a pu intégrer le tableau national des Architectes, dont l'inscription vaut
agrément pour exercer, en tant qu'architecte agréé, soit à titre individuel,
sous forme libérale, en qualité d'associé ou en qualité de salarié.» Un vide
juridique serait à l'origine de cette «méprise» aux détenteurs du diplôme de
Master. Un diplôme, rappellent-ils, obtenu au bout de cinq années d'études
universitaires, au même titre que le diplôme d'ingénieur. «Selon des
informations qui nous sont parvenues, hier, de la part des étudiants contestataires,
«il semblerait qu'en l'état actuel des choses, notre diplôme de LMD en
Architecture n'est pas considéré comme diplôme d'Architecte d'Etat, reconnu par
l'Ordre des Architectes. Sinon comment expliquer la dévalorisation de notre
diplôme qui ne donne accès qu'au titre d'aide-architecte. Avant de prétendre au
titre d'Architecte, il faut d'abord exercer, pendant cinq années, comme aide-
architecte», affirment-ils. Autre souci, et non des moindres, concernant la
valeur au «rabais» de leur diplôme LMD, «c'est un Master professionnel et non
académique», donc qui ne permet, nullement, la poursuite des études, dans les
universités étrangères qui ne reconnaissent que le diplôme académique. Un état
de fait considéré comme «une injustice», sur tous les plans.
Un diplôme «bidon»
qui ne donne aucune perspective honorable. Cinq années de dur labeur, à
l'Université, pour qu'au bout du compte, on nous livre un diplôme qui n'est
reconnu ni par l'Ordre des Architectes, ni par les universités étrangères»,
affirment, dépités, les étudiants grévistes. Contactée, hier, l'Administration
de l'USTO affirme avoir transmis les inquiétudes des étudiants au ministère de
l'Enseignement supérieur, lequel est seul habilité à trouver une solution au
problème.