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En visite d'inspection et de travail effectuée ce mercredi dernier dans la wilaya d'El-Bayadh, M. Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, s'est rendu au chef-lieu de la daïra de Boualem, où il a pu constater de visu l'état d'avancement des travaux d'un nouvel hôpital de 240 lits, inscrit dans le cadre du programme complémentaire initié par le président de la République et pout lequel une enveloppe financière d'un montant de 810 millions de DA a été débloquée. Sur ce site, il s'est enquis des difficultés, dont notamment celles liées au raccordement au réseau d'assainissement et à celui de l'APE, qui risqueraient de retarder la livraison de cet établissement qui focalise tous les espoirs d'une population à majorité rurale estimée à plus de 15.000 âmes. A ce propos, le ministre n'est pas allé par quatre chemins pour rappeler que cet ouvrage d'une importance capitale pour la population locale devra être incontestablement fidèle à la date prévue pour sa réception. Dans la foulée, il a pu également inspecter et passer au peigne fin le siège de la polyclinique ainsi que le centre de néphrologie qui compte pas moins de 13 générateurs, accordant au passage une oreille attentive aux nombreuses doléances émises par les citoyens de cette localité qui lui ont fait part des difficultés qu'ils rencontrent notamment en ce qui concerne les évacuations des cas graves vers le chef-lieu de la daïra d'Aflou (W de Laghouat). La réponse de l'hôte de la wilaya a été claire et empreinte d'honnêteté car il a tenu à rappeler au DSP de la wilaya de prendre à bras-le-corps ce dossier en attendant la livraison dans les toutes prochaines semaines d'un important lot d'ambulances dotées de tous les équipements adéquats. Poursuivant sa visite à un rythme marathonien, le ministre a inspecté le siège de la nouvelle école paramédicale, dont le taux de réalisation avoisine les 90%, un établissement de formation prévu pour accueillir pas moins de 300 élèves qui une fois leur cursus scolaire achevé seront ventilés à travers les nombreuses structures médicales du territoire de la wilaya qui enregistrent un déficit criard en matière de personnel qualifié, notamment dans les zones éparses enclavées. Par la suite le ministre s'est enquis de la situation du projet d'ouverture de la nouvelle annexe de l'Institut Pasteur et à ce titre, il a formulé le vœu de reconvertir cet établissement en centre de dépistage et de lutte contre le cancer pour combler le déficit en matière de structures spécialisées. Une initiative vivement souhaitée par cette catégorie de malades le plus souvent vivant dans le dénuement le plus total et livrée pieds et poings liés à une faune de spécialistes qui ne s'intéresse d'ailleurs qu'au contenu de leur porte-monnaie. Il s'est rendu par la suite au chevet de l'EPH Mohamed Boudiaf, d'une capacité d'accueil de 240 lits, mais hélas déclaré grabataire en raison du laisser-aller qui prévaut dans cet établissement ouvert aux quatre vents et délaissé par son premier gestionnaire et pourtant il compte au sein de son effectif médical pas moins de 57 médecins, en sus d'une équipe de 15 gynécologues cubains. Un hôpital déclaré malade qui n'arrive même pas, selon la déclaration de patients présents sur les lieux ce jour-là, à offrir un minimum de soins à ses malades et plus particulièrement à ceux du service de néphrologie qui ne compte que 12 générateurs valides sur les 23 dont il dispose. Des hémodialysés qui ne sont pas près d'oublier les affres de leur prise en charge dans l'établissement. Lors d'une imposante rencontre, tenue en milieu d'après-midi dans la salle de réunion de l'APW, avec les cadres de la santé et en présence des membres de la société civile et des élus issus des différentes assemblées locales, le ministre de la Santé a dans un long discours mis en relief les insuffisances relevées dans ce secteur ainsi que les palliatifs à apporter afin de remettre sur pied un secteur déclaré grabataire et mis à genoux par une gestion chaotique, en dents de scie, et à ce propos il a tenu à inviter les gestionnaires des différents établissements publics hospitaliers à retrousser leurs manches et à redoubler d'effort en faisant preuve d'imagination afin de rentabiliser au maximum et au mieux les structures médicales, soulignant au passage que les dettes enregistrées par le passé ont été définitivement effacées même pour ceux dont les ardoises ont été jugées très salées. Pas moins d'une dizaine de points et non des moindres ont été soulevés par le ministre et parmi cet éventail de propositions étalé face à l'assistance, nous avons pu relever celles liées à l'humanisation des structures médicales et plus particulièrement le service des urgences qui représente à lui seul la vitrine de l'établissement et devra répondre aux attentes et aspirations légitimes des malades, tout en faisant de la qualité des prestations médicales et de la salubrité des lieux l'une de ses premières préoccupations. En excellent et parfait pédagogue, le ministre n'a pas manqué de souligner qu'il faudrait faire de chaque établissement hospitalier un lieu de soins empreint d'une atmosphère conviviale afin que le malade ne se sente nullement dépaysé et en humanisant les rapports qui lient les médecins aux infirmiers et enfin par ricochet au patient lors du traitement de sa maladie. L'annonce de l'ouverture très prochaine d'un centre de dépistage et de traitement du cancer au niveau du chef-lieu de la wilaya a été suivie par une salve d'applaudissements. Rigueur dans la gestion des établissements hospitaliers quelle que soit leur envergure, sérieux et détermination dans le cadre de l'accomplissement de la noble mission confiée à chaque cadre à tous les échelons de la hiérarchie, telles ont été les consignées et orientations émises par le ministre qui s'est adressé par la suite au DSP de la wilaya, l'invitant à faire appel à toutes les compétences médicales, par le biais du jumelage, afin de rentabiliser au mieux les structures de santé, insistant au passage sur la nécessité de mettre sur pied une carte sanitaire de la wilaya et d'entreprendre des opérations susceptibles de valoriser leur potentiel humain par la concertation et la formation continue des cadres et le contrôle inopiné des unités médicales notamment celles implantées dans la zone rurale. Avant de clore ce chapitre, le ministre a exigé des responsables de la santé d'ouvrir les portes de leurs établissements respectifs aux représentants de la presse nationale, ce qui n'était nullement le cas auparavant. La tournée du ministre s'est achevée tard dans la journée par un détour au chef-lieu de la daïra de Bougtob où il a pu tâter le pouls du seul hôpital qui assure à lui seul les soins à une population de plus de 12.000 âmes. |
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