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Des juges
d'instruction français vont enquêter sur l'enlèvement et l'assassinat d'Hervé
Gourdel, l'otage français, décapité en Algérie, en septembre, a-t-on appris,
vendredi de source judiciaire.
Le parquet de Paris a ouvert, jeudi, une information judiciaire pour « enlèvement et séquestration, en bande organisée, suivis de la mort, en relation avec une entreprise terroriste », et « assassinat, en bande organisée, en lien avec une entreprise terroriste ». Cette décision entraîne la désignation de juges d'instruction. Guide de haute montagne, âgé de 55 ans, Hervé Gourdel avait été enlevé, le 21 septembre. Le groupe islamiste ?Jund al-Khilafa' avait revendiqué ce rapt ainsi que la décapitation de l'otage, peu après son enlèvement ; un acte commis en représailles, selon cette organisation, à l'engagement de la France aux, côtés des Etats-Unis, dans les frappes aériennes contre le groupe ?Etat islamique' (Daech), en Irak. Des investigations ont, également, été lancées, en Algérie, sur ce crime qui a suscité l'indignation. La justice algérienne a, ainsi, lancé des poursuites contre quinze personnes, actuellement en fuite, soupçonnées d'avoir participé à l'enlèvement et à l'assassinat d'Hervé Gourdel. Les 15 suspects, tous Algériens, sont poursuivis, notamment, pour « création d'un groupe armé terroriste », « prise d'otage » et « assassinat avec préméditation », a précisé cette source. Parmi eux figure Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, 37 ans, le chef de ?Jund al-Khilafa'. Ce groupe avait surgi sur la scène jihadiste, fin août, en publiant un communiqué, annonçant avoir quitté Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dénoncée pour sa « déviance » et fait allégeance à l'EI, selon le texte. |
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