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De nombreux
ateliers de menuiserie ont été fermés à Hamma-Bouziane, Didouche-Mourad et à la
cité de Békira par des décisions de justice. Travaillant en série pour répondre
aux nombreuses commandes qui leur parviennent de toutes les régions du pays,
les menuisiers sont obligés de mener durant toute la journée des activités de
vernissage des produits en bois exposés en plein air et sous les fenêtres des
habitations qui les entourent. Malheureusement, ils sont souvent exposés à des
poursuites en justice par les voisins très indisposés par les émanations
dégagées par le vernis, se plaignant du fait que ce produit leur cause de
l'asthme, des allergies en plus du fait qu'il pollue l'atmosphère en provoquant
un manque d'oxygène. C'est le problème n°1 qui préoccupe à l'heure actuelle
cette corporation d'artisans et qui vient d'être soulevé hier par M. Hachiche
Hassan, coordinateur de la fédération des artisans de la wilaya de Constantine
affiliée à l'union générale des commerçants et artisans d'Algérie (UGCAA), qui
s'est présenté à notre bureau. Expliquant que les adhérents de sa fédération
ont tenu samedi un rassemblement au bureau de wilaya de l'UGCAA de Constantine
pour préparer le congrès régional de leur organisation, prélude au congrès
national du syndicat des commerçants qui est en cours de préparation et dont la
date n'est pas encore connue. Il soutiendra que les artisans sont en butte
actuellement à trois difficultés de taille. Celui qu'il vient d'exposer relatif
aux ateliers de menuiserie dont la solution ne peut provenir, selon lui, que de
l'aménagement hors du périmètre urbain d'une zone d'activités pour l'artisanat.
«Cette idée à été émise par l'ancien wali, M. Bedoui, mais sa concrétisation
s'est heurtée à l'absence de l'assiette foncière», a-t-il rappelé. Rectifiant
ensuite les chiffres avancés précédemment par ses collègues qui ont affirmé que
la seule commune de Hamma-Bouziane renferme quelque 800 menuisiers, M. Hachiche
a affirmé que le recensement fait par son organisation ne va pas au-delà de 500
éparpillés entre Hamma-Bouziane, Didouche-Mourad et la cité de Békira. Et,
comme on sait que la majorité des ateliers sont aménagés au rez-de-chaussée des
habitations, le problème se révèle des plus ardus, a considéré le responsable
de ce syndicat corporatif.
Le second problème que rencontre la corporation, a poursuivi M. Hachiche, a trait aussi à l'absence de locaux pour l'activité et l'exposition/vente des petits artisans, comme ceux fabricant les gâteaux traditionnels ou encore les confectionneurs d'habits traditionnels du terroir. «On nous dit qu'une zone d'activités va être créée à leur intention à Ali-Mendjeli, mais cette idée ne nous enchante guère et les membres de la corporation souhaitent plutôt bénéficier des nombreux locaux fermés au centre de la vieille ville, à l'instar des anciennes galeries du Globe ou du local de l'ex-société Diprochim jouxtant le théâtre régional. Et d'argumenter en affirmant que les métiers de ces petits artisans sont éminemment artistiques et traditionnels, et ils ont aussi un cachet touristique indéniable qui cadre bien avec l'évènement de 2015 en ce sens que celui-ci va drainer beaucoup de touristes au centre de la Ville des Ponts». Enfin, le troisième grand problème qui préoccupe les artisans et qu'ils vont exposer à leur congrès est celui constitué par les produits étrangers, notamment chinois, qui sont importés en grandes quantités et écoulés sur les marchés de la wilaya. «Ces produits tuent l'artisanat local», a affirmé le coordinateur de la fédération de la wilaya, et «nous allons recommander aux autorités de mettre un terme à leur importation», a-t-il dit. |
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