Le tramway d'Oran est désormais hors service chaque jour entre 13 et 14h,
et ce depuis vendredi dernier, a-t-on appris hier auprès de travailleurs de la
Société du Tramway d'Oran (SETRAM). L'arrêt de travail d'une heure, qui sera
observé quotidiennement et jusqu'à nouvel ordre, a été décidé par les
travailleurs de la SETRAM, réunis en assemblée générale mercredi dernier pour
réclamer la prise en charge immédiate de leurs revendications soumises à leur
tutelle début août dernier. «Le mouvement vise à les ramener à la raison (NDLR:
l'administration). Depuis que nous leurs avons soumis notre plate-forme de
revendications lors de la grève qu'on a observée août dernier, rien n'a bougé.
Et nos revendications sont restées lettre morte», affirment les syndicalistes
de la SETRAM. A noter qu'à la différence du mouvement du mois d'août dernier,
celui en cours, même s'il porte sur les mêmes revendications, concerne cette
fois-ci uniquement les agents conducteurs de la SETRAM qui seront en arrêt de
travail d'une heure quotidiennement entre 13h et 14h. Mais pour les
revendications, elles concernent aussi bien les conducteurs que le personnel
chargé du contrôle et de la vente des tickets. La principale revendication des
travailleurs reste la même: l'adoption d'un nouveau système de travail 4-2 (4
jours travaillés pour deux jours de repos) au lieu du 6-2 (6 jours travaillés
pour 2 jours de repos) jugé trop chargé, au profit des contrôleurs et des
agents chargés de la vente des tickets, et ce au même titre que les conducteurs
pour lesquels cette revendication a été déjà acquise. En d'autres termes, on
demande la revue à la baisse du volume d'heures travaillé qui est actuellement
de 48 heures par semaine. Ainsi, on insiste sur la nécessité d'«accélérer
l'application des dispositions relatives à l'octroi des indemnités des heures
supplémentaires dont les modalités restent à définir. Les travailleurs de la
SETRAM exigent par ailleurs de meilleures conditions de travail pour les agents
chargés de la vente des tickets. Ces derniers ont été, pour rappel, installés
au lancement du tramway d'Oran le 1er mai 2012, dans des «boxes précaires»
censés être des structures provisoires appelés à être remplacés par des
kiosques aux normes. Mais depuis, ces boxes en préfabriqué sont toujours
opérationnels, regrette-t-on. La question relative aux agents de sécurité
chargés de la régulation du trafic automobile au passage du tramway reste pour
sa part toujours floue, ajoutent les représentants des travailleurs qui exigent
un classement et un statut clairs pour cette catégorie.