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Le Pôle des forces du changement s'est réuni jeudi passé à Alger sous la
présidence de son coordinateur, Ali Benflis. L'ordre du jour de la réunion a
porté sur de nombreux points, notamment «les résultats de la réunion de
l'Instance de Coordination et de Suivi du 25 septembre 2014», «la situation
politique, économique et sociale du pays», «les développements tragiques à
Ghardaïa» et «le harcèlement continu des droits et des libertés de l'opposition
nationale et des médias indépendants».
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'instance de coordination évoque clairement une «défaillance des institutions de l'Etat» dans la gestion des affaires du pays. Le Pôle a relevé avec une grande préoccupation la détérioration croissante de la situation politique, économique et sociale du pays en faisant état de sa profonde conviction qu'une telle détérioration se poursuivra aussi longtemps que ne seront pas traitées de la manière la plus appropriée la crise de légitimité, la crise institutionnelle et la crise constitutionnelle produite par la vacance du pouvoir. «Alors que dans l'environnement régional du pays se multiplient des menaces de plus en plus pressantes contre la sécurité nationale et alors que le monde arabe traverse l'une des phases les plus critiques de son histoire notamment en Syrie, en Irak et en Palestine, l'action de l'Algérie se distingue par une passivité et une absence qui ne sont rien d'autre que la résultante logique et inévitable de cette vacance du pouvoir», ajoute la même source. Le communiqué, signé par l'ancien candidat à la présidentielle du 17 avril dernier, Ali Benflis, estime par ailleurs que le régime politique en place porte devant l'Histoire et devant le peuple algérien l'entière responsabilité de cette crise et de ses retombées potentielles tant politiques qu'économiques et sociales que la vacance du pouvoir est destinée à alimenter et à entretenir. «La sortie dans les rues de forces de l'ordre est un indicateur inquiétant des retombés possibles de cette crise économique et sociale, pense-t-on au sein du Pôle des forces du changement qui appelle en outre» au sens de la responsabilité et de la retenue pour que la situation intenable sur laquelle ces forces de l'ordre ont entendu appeler l'attention soit traitée en tenant compte de leurs attentes légitimes et fondées et des exigences de leurs devoirs envers l'Etat». Le Pôle, issu de la CNLTD (Coordination nationale pour les Libertés et la Transition démocratique), a tenu en ce sens à exprimer sa «grande surprise et son grand étonnement» quant à l'insouciance et à l'inaction des institutions de la République concernées face à ces développements tragiques». Il a par ailleurs souligné que la défaillance collective de ces institutions et leur incapacité à assumer leurs responsabilités pleines et entières à l'égard de nos compatriotes de la région de Ghardaïa et à mettre au compte de la crise politique générale que le pays connaît et dont le régime politique en place porte l'entière responsabilité. |
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